« Cette démarche a façonné ma vie »
En traversant un pays à pied, à vélo ou en voiture, on ne voit pas le même paysage ; la même différence se retrouve entre lire rapidement un texte ou s’en imprégner en le recopiant. Comme pour la vie chrétienne, c’est nous qui compliquons les choses. Cette démarche a façonné ma vie. Souvent, ce que je copiais répondait à mes questions, me donnait l’attitude juste à tenir dans une crise que je traversais, un peu comme cela arrive quand on lit l’Évangile du jour.
Après avoir invoqué le Saint-Esprit, il faut lire lentement, posément le texte choisi. Le but n’est pas de lire beaucoup, mais de se laisser imprégner et suspendre de temps en temps la lecture pour prier. Cela est vrai en particulier lorsque nous sentons qu’un passage nous touche ; il ne faut pas hésiter à savourer ces lignes. Ces pauses dans la lecture conduisent naturellement au simple accueil de la présence divine.
Il ne s’agit pas de lire trop et trop longtemps, « de peur que notre lecture ne lasse et ne fatigue l’esprit, au lieu de le fortifier. Lire trop à chaque fois et hors de mesure, c’est se remplir l’esprit d’une infinité d’idées, qu’il ne peut plus arranger, et dont il ne lui reste qu’une vue confuse et superficielle. De même que la nourriture du corps, il importe avant tout de bien digérer ce que l’on a absorbé.
Xavier Accart, rédacteur en chef
Extrait de « Goûter la lecture spirituelle«
PRIER, avril 2020
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