3 janvier 2020

UN ANGE, UNE BIBLE, UNE ROUTE



Image Macha Chmakoff

Pour décrypter les signes dans nos vies, un compagnon de route.

Un ange, ou tout du moins un compagnon de route, et une Bible, ou du moins la connaissance de l’histoire sainte : voilà ce qu’il nous faut pour décrypter les signes dans nos vies, surtout les plus massifs, les plus durs. Parce que tout ce qui nous arrive n’est pas forcément signe de Dieu. Tout ne fait pas sens en chemin. Certains panneaux sur la route ne sont que des publicités mensongères, ou des indicateurs qui ne nous concernent pas vraiment. Mais parmi tous ces signes, certains brillent pour nous. Pourvu qu’un ange nous aide à les comprendre.
Alors le signe produit son effet, parce que nous l’avons intégré. Joseph prend chez lui Marie, et bientôt, elle fera naître Jésus. En vérité, si le signe vient de Dieu, et que nous choisissons de le suivre, il n’aura d’autre résultat que de nous rapprocher du Christ, notre sauveur.
Voilà donc mon souhait pour vous : devenez comme des anges. N’attendez certes pas que des ailes vous poussent – vous serez plus utiles sur le plancher des vaches à guider les foules qu’à virevolter dans les cieux. Ne croyez pas non plus qu’il vous faudra chanter sans fin les louanges célestes – mais mettez-vous plutôt à réviser sérieusement votre histoire sainte, pour aider ceux que vous croiserez en chemin à déchiffrer les signes sur lesquels ils sont tombés.
Un ange, une Bible, une route : nous voilà parés, avec la plus belle des missions : que le nom de Jésus soit reconnu par le plus grand nombre, tous ceux que nous aurons croisés un jour en chemin, pour leur indiquer la seule route qui vaille. Il sera temps alors pour nous de repartir sur la pointe des pieds, comme nous étions arrivés, pour laisser Dieu faire l’essentiel : naître dans la vie de ceux que nous aurons, un temps, guidés.

Prédicateur : Fr. Franck Dubois, dominicain 
Extrait de l’homélie du 22/12/2019
lejourduseigneur.com

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On ne peut rejoindre le Christ à pas lents. Mes amours font courir et laissent peu de place à la réflexion. Croire qu’un argumentaire, fût-il bien ficelé et servi, pouvait emporter l’âme au cœur de Dieu est une ingénuité digne des intellos les plus connectés. Certes, des lumières sur le divin peuvent atteindre l’intelligence et nourrir une foi existante, mais ce n’est pas de cet endroit – n’en soyons pas déçus – que l’amour peut prendre son élan. Il faut un ange, il faut une surprise, il faut une émotion pour que l’âme et le corps sprintent en direction de Dieu et se retrouvent à genoux devant la banalité d’un gosse endormi et adoré par des parents silencieux. Ah ! j’allais oublier. Il faut aussi aimer sa propre pauvreté pour que l’Enfant, en se réveillant, trouve de quoi combler.

Michel-Marie Zanotti-Sorkine, prêtre après une carrière de musicien et de chanteur
méditation quotidienne
Magnificat


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