Torah et Évangile : pas le même rapport à l’histoire
A cet égard, les grands récits de la Torah et du Nouveau Testament ont un processus de rédaction historique bien différent, qui induit naturellement un rapport à l’histoire distinct : |
Les textes de la Torah (Genèse, Exode…) ont probablement été élaborés sur plusieurs siècles, d’abord transmis de manière orale puis mis à l’écrit dans des documents écrits, eux-mêmes retravaillés sur plusieurs siècles. Le rapport de la Torah à l’histoire est donc plutôt à répartir soigneusement entre « mythe et histoire » et « épopée et histoire ».
Le Nouveau Testament a été écrit en l’espace de deux générations pour raconter des événements qui ont été rapportés soit par des témoins oculaires directs, soit par ceux qui les ont écoutés. Dès lors même si ces écrits ont une visée théologique, les faits historiques qu’ils rapportent ne relèvent pas du mythe. On est davantage dans la catégorie « mémoire populaire et histoire ». Sur ce sujet on avait parlé du rôle des femmes comme témoins de la résurrection. « La conscience historique ne peut plus être éliminée de nos activités, mais si féconde soit-elle chez ceux qui en ont la maîtrise, elle détourne l’attention des autres vers d’assez stériles curiosités. […] Et pour la Bible c’est bien plus grave. Il est très bien d’en vouloir répandre la lecture, mais si c’est pour en faire un objet de divertissement supérieur […] On risque de l’habituer à rejeter à la distance historique ce qu’il faudrait précisément l’aider à resituer dans une présence constante. “Jésus en son temps”, comme dit l’autre ! C’est-à-dire Jésus contemporain d’Auguste et de Tibère. Mais ce qu’il nous faut retrouver, c’est Jésus hic et nunc [ici et maintenant]. » PRIXM 26 janvier 2020 (extrait) |
« Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mt. 28, 20
28 janvier 2020
TORAH ET ÉVANGILE
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