23 décembre 2019

SACRÉ PÈRE NOËL !





Se préparer spirituellement — par la prière, l’esprit de pauvreté et de partage — à accueillir Jésus.

Si sympathique et amusant que soit le Père Noël, il ne doit en aucun cas occulter ou amoindrir la vérité de Noël. Il est donc capital de toujours recentrer les enfants sur la crèche : Noël, c’est là que ça se passe. Tout ce que nous vivons à Noël, y compris les cadeaux, n’a de sens que par la crèche. C’est parce que Dieu s’est fait homme que nous sommes heureux, c’est parce qu’Il est venu nous appeler à aimer que nous échangeons des cadeaux, signes de cet amour partagé. Il faut le dire et le redire aux enfants.
Il faut qu’ils puissent le vivre très concrètement en préparant des cadeaux, en allant rendre visite à une personne isolée pour partager avec elle la joie de Noël, en envoyant des cartes de Noël pour apporter la chaleur de leur affection à ceux qui sont loin, en choisissant quelques-uns de leurs jouets pour donner à des enfants démunis, en se préparant spirituellement — par la prière, l’esprit de pauvreté et de partage — à accueillir Jésus.
« Supprimer le Père Noël ? Pas question ! Ce serait supprimer une part de rêve essentielle pour nos enfants », objectent certains parents. D’autres ajoutent : « Ne pas les faire croire au Père Noël, ce serait les marginaliser car ils en entendent parler partout, notamment à l’école. » Ce dernier argument est plus que contestable : il prend le problème à l’envers. Ce serait un comble, en effet, que ce soit la légende qui prenne le pas sur la réalité, sous prétexte que la majorité adhère à l’une plutôt qu’à l’autre. Il nous appartient, à nous chrétiens, de renverser les choses pour que partout, ce soit la crèche qui soit au centre de la fête de Noël. Que l’on soit chrétien ou non, on ne peut nier le fait historique de la naissance de Jésus ni la signification première de Noël.
Quant à l’argument de la part de rêve si importante pour les enfants, il est tellement vrai que bien des enfants, dont les parents ont toujours nié l’existence du Père Noël, jouent à y croire et en parlent « comme si » c’était vrai. On peut très bien entrer dans leur jeu, à la seule condition de veiller à ne jamais parler sur le même registre du Père Noël et de Jésus. Car l’Évangile, ce n’est pas un jeu, ce n’est pas « comme si ». L’histoire vraie de l’amour de Dieu pour nous n’est-elle pas infiniment plus belle que toutes les légendes ?

Christine Ponsard, journaliste (+ 2003)
aleteia.org

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