13 novembre 2019

ÉCOLOGIE, JE FAIS DE MON MIEUX.


 «  I am hungry for plastics. « (Thaïlande)

Un cheminement personnel et une conscience en alerte



L’ampleur des chantiers à mettre en oeuvre est telle que nous ne pouvons que commencer par nous-mêmes, en nous efforçant de faire de notre mieux. C’est là toute l’idée, d’ailleurs, de la légende du colibri, si souvent narrée par le paysan philosophe Pierre Rabhi. Alors qu’un immense incendie ravage ravage la forêt, les animaux terrifiés, atterrés, observent impuissants le désastre, raconte la légende. Seul le petit colibri s’active alors, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit: «  Tu n’es pas fou? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu! » Et le colibri de lui répondre: «  Je le sais, mais je fais ma part. »
Le plus important, quand on commence à adopter des modes de vie plus écologiques, est de comprendre en quoi cela nous fait renouer avec l’essentiel. C’est un cheminement personnel et une conscience en alerte, tant chaque interrogation en ouvre de nouvelles. Pour ma part, c’est une lutte intérieure quotidienne, une sorte de « charge mentale écologique » qui insiste sur le besoin d’agir autrement tout en m’invitant à accepter mes contradictions. Je mange bio, local et végétarien depuis dix ans, je ne prends plus l’avion, je n’achète que des produits d’entretien et de cosmétique écologiques, je m’interroge dix fois avant d’acheter un vêtement...  Mais je n’arrive pas toujours, avec mes enfants, à adopter un mode de vie entièrement sans déchet... Je le sais, mais je fais de mon mieux.
Image Country Living magazine
Anne-Sophie Novel, journaliste à Panorama- croirelib’
Extrait de «  Vivre pour consommer ou consommer pour vivre « 

Aucun commentaire: