14 août 2019

LOURDES



Image: La Vie, août 2019

Il y a le rocher, l’eau et la lumière.

Lourdes n’a rien d’une image d’Épinal. Le touriste qui s’attend à pester contre les boutiques de souvenirs rappelant les marchands du Temple découvre, désarçonné, les hospitaliers qui ont payé leur voyage pour servir gratuitement des malades. Le pèlerin qui vient à la rencontre de ce haut lieu du catholicisme français né au XIXe siècle voit non sans surprise des Tamouls en habit traditionnel se baigner le visage et les cheveux à la source et des musulmanes prier Marie, à côté des petites carrioles bleues, héritage du passé thermal du lieu. Celui qui craint les bondieuseries est surpris par la radicalité évangélique portée par des malades toujours au premier rang. Et celui qui vient servir les malades s’aperçoit qu’il est lui-même malade à sa manière. Chaque année, ce sont 3 millions de personnes qui foulent la terre du sanctuaire. Un phénomène qui fascine au point d’avoir généré cette année un documentaire, Lourdes, de Thierry Demaizière et Alban Teurlai, qui vient de dépasser les 250 000 entrées, et une comédie musicale, Bernadette de Lourdes, plébiscitée par la presse et les spectateurs. Que vient-on chercher à Lourdes, dans cette France que l’on dit de moins en moins chrétienne ?
« En moi est montée une chose que je ne saurais décrire, mes yeux se sont remplis de larmes, la Vierge m’avait parlé, c’est ce que j’ai éprouvé à l’intérieur. » Marie-Céline, hospitalière

Extrait de l‘enquête Lourdes: À la source de la piété populaire
Marie-Lucile Koubacki, journaliste
La Vie 8 août 2019

Aucun commentaire: