Il est l‘heure de se déconnecter.
Après les juilettistes, les aoûtiens seront eux aussi sur le départ, prêts à larguer les amarres. Pour certains, les vacances seront aussi l‘occasion de vibre un temps de pélerinage, de retraite, de ressourcement. Avant de quitter son boulot, on tie ses derniers mais reçus, on éteint son ordinateur. Il est l‘heure de se déconnecter. On a déjà fait part à son entourage de son départ. Éloignées les idoles, oubliés les masques et les airs qu‘on se donne... On répond à l‘appel de Celui qui nous invite à la table de la gratuité. Pour suivre le Christ, être son disciple, il faut laisser Dieu être Dieu dans nos vies. On se met en route, on part avec tout ce qu‘on est, avec tout ce qui fait qu‘on est un être humain. Pécheur pardonné, on choisit la confiance en Celui qui ne cesse de nous relever. Alors, chemin gaisant, le pas se fait plus léger. Pour vivre du Royaume, il faut savoir partir. On emporte sa Bible. On fait mémoire. On avance au rythme de la lecture et de la relecture. On se laisse interpeller par la Parole. On répond à l‘appel de Celui qui parcourait, il y a longtemps déjà, les routes de Galilée.
Anne-Marie Gérard, essayiste
Extrait du billet „Départ“
la-croix.com 7 juillet 2019
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