20 mai 2019

LA VIE APRÈS LA VIE



« Horizon « by Macha Chmakoff


Il ne s’agit pas d’ être « augmenté » mais d’être « accompli ».

Le transhumanisme nous promet un homme « augmenté » pour une vie « augmentée », dans le secret espoir de vaincre la mort,  vue comme une plongée dans le néant. Combien de braves gens croient dur comme fer que repousser la mort de quelques années est la pointe du progrès ?
Imaginez un peu : notre planète, déjà surpeuplée et surexploitée, encombrée de milliards de petits vieux atteints de « jeunisme » aggravé. Comment peut-on à ce point haïr l'homme pour lui proposer un tel avenir ? Ce n'est pas la mort qui va être vaincue, c'est la vie, la joie, l'espérance.
Pour retrouver le sens de la vie ici-bas, il faut en connaître le but et en accepter le terme. Le but, c'est la vie en Dieu ; le terme, c'est la mort, la mort qui n'est pas la fin de tout, mais le passage obligé et indéniablement angoissant vers le Seigneur, la mort qui nous fait passer d'une vie limitée dans un corps limité à une vie éternelle dans un corps glorifié. La vie « augmentée », la paix intérieure, la joie de vivre, nous ne les trouverons pas dans le transhumanisme et ses hallucinations, nous les trouverons en Dieu.
Le bonheur, ce n'est pas d'avoir une vie sans fin sur cette terre, mais une fin dans la vie. Quand on a un objectif, la vie a un sens, on a envie de progresser. Le vrai progrès ? Aller vers le vrai bien, se rapprocher de la vérité, affermir son espérance, approfondir sa foi, cheminer vers plus de justice, rechercher la paix, aimer toujours plus, toujours mieux et se préparer à la grande rencontre avec le Seigneur. Il ne s'agit pas, ici-bas, d'être « augmenté », mais d'être « accompli », c'est-à-dire d'avoir sans cesse progressé vers le bien pour donner tout ce que l'on peut de son humanité pour soi, pour les autres et pour Dieu, selon le commandement laissé par le Christ (Jn 15, 9).
Le vrai progrès ? Grandir en sainteté. Au matin de Pâques, le Christ ne nous a pas ouvert les portes d'une vie terrestre « augmentée », mais celles de la Vie éternelle. Avec Lui, la mort de la mort, c'est la vie après la vie. Cela semble plus prometteur, non ?

Juliette Levivier, théologienne
« En toute bonne foi « 

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