3 avril 2019

L‘INTELLIGENCE DU COMBAT SPIRITUEL






« Le péché entre en nous rarement par force, mais par ruse. Il s'insinue comme l'air. »

Je suis frappé, lorsque je parle avec l'un ou l'autre des tentations et du péché, d'entendre la passivité de mes contemporains dans ce domaine pourtant essentiel. Face à la tentation, beaucoup pensent qu'ils sont « comme ça », qu'on n'y peut rien. Pourtant, le temps du Carême est souvent présenté comme un temps d'entraînement. Il nous reste deux semaines avant Pâques, et toute la vie encore : il n'est pas trop tard !
C'est un combat spirituel mais très concret qui se joue, et il nous faut commencer par ouvrir les yeux, pour ne pas rester aveugles face à l'ennemi. Nous faisons très bien (hélas !) l'expérience de la tentation et du conflit intérieur de notre vie. Par un examen de conscience quotidien ­ - merci, pardon, s'il te plaît - ­, nous pouvons connaître et nommer nos infidélités à l'appel de Dieu. En nommant nos impuretés, nous ne nous culpabilisons pas d'abord, mais nous identifions l'ennemi pour mieux l'affronter.
Cette démarche active de reconnaissance est primordiale, car c'est une des habiletés du démon que de se cacher pour se faire oublier, ainsi que le relève l'abbé Donissan, héros de Sous le soleil de Satan de Georges Bernanos: « Le péché entre en nous rarement par force, mais par ruse. Il s'insinue comme l'air. » Le fameux personnage bernanosien, témoin et acteur par excellence du combat spirituel, éprouve mieux que quiconque la présence du diable dans sa vie. Il observe ses manoeuvres, il se bat comme il peut, il en souffre. Peu à peu, au fur et à mesure des victoires et des chutes, nous pouvons appréhender les techniques, les tactiques et les ruses de l'ennemi. Un carnet peut nous y aider, n'hésitons pas à prendre des notes pour ne pas retomber dans les mêmes pièges.
C'est donc à un véritable combat que nous sommes convoqués. Et c'est une illusion de croire qu'on peut gagner sans se battre ! Dieu ne nous sauvera pas sans nous. 
Dès lors, engageons-nous résolument. On peut perdre des batailles sans perdre la guerre. Ne ménageons pas
nos efforts, demandons l'aide d'un frère dans la foi, apprenons l'usage des armes spirituelles. Avec le Seigneur, la victoire est assurée.

P. Sébastien Thomas, délégué épiscopal pour la pastorale des jeunes et des vocations du diocèse de
 Pontoise.
Rubrique Parlons clerc 
famillechretienne.fr no 2151

*****


Nulle part il n'est dit que la vie chrétienne n'est pas une exigence de tous les jours ! Sinon, c'est ce que l'on appelle la grâce à bon marché : si Dieu est grâce, je peux vivre comme je l'entend. Je ne crois pas ! Puisque Dieu est grâce, je suis invité à inscrire la grâce dans mes propres relations, et c'est un combat de tous les jours.
Une des dimensions du combat spirituel peut être d'essayer de faire descendre la grâce dans mes profondeurs, jusque dans ces lieux un peu noueux, un peu obscurs, un peu contradictoires de ma propre personne, afin de devenir de plus en plus transparent à la grâce de Dieu.

Antoine Nouis, pasteur protestant de l’Église protestante unie de France.
LEXIQUE Faut-il faire des sacrifices ?

croire.com 4 avril 2019

*****

Devons-nous refuser l’obstacle comme un cheval qui le trouverait trop haut et trop large ? Ce défaitisme et cette capitulation semblent impensables, indicibles. [Notre] travail est de nous convertir, de nous convaincre de renoncer au péché pour vivre dès cette vie terrestre dans la plus parfaitement possible communion avec Dieu, en attendant cette communion de l’au-delà dont nous ne savons rien. 

P. Rémy Mahoudeaux
Le décalogue de la sérénité, de précieux conseils de vie : la modération

aleteia.org 4 avril 2017

Aucun commentaire: