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| Image Elanor Flamel |
Ce ruisseau où coule la seule eau vive.
« Il est comme un arbre planté près d'un ruisseau, qui donne du fruit en son temps, et jamais son feuillage ne meurt » dit le tout premier psaume de cet homme « qui n'entre pas au conseil des méchants », qui « ne siège pas avec ceux qui ricanent ». Ceux-ci ne sont pas arbres, ils sont « comme la paille balayée par le vent ». L'arbre et la parole, l'arbre et l'homme, deux réalités qui semblent n'en faire qu'une dès les premières lignes de la Genèse, dès le premier psaume.
Ne sont-elles invitation, ces paroles, à pousser nos racines assoiffées vers ce ruisseau où coule la seule eau vive? « Heureux » cet homme qui « se plaît dans la loi du Seigneur et murmure sa loi jour et nuit! », Paroles, eau encore que cette loi, loi que l'homme fait sienne en la faisant encore et toujours passer sur ses lèvres. Loi qui se fait chair en lui, qui est murmure, comme l'eau qui coule sans bruit, comme la brise légère qui se fait souffle. Murmure car dite en premier lieu pour soi-même, pour s'en imprégner, comme la main se rappelle des mots qu'elle a tracés.
Murmure et silence avant de parler. Et dire des paroles fortes ! Ce sont des fruits éclatants de couleurs, de saveurs, qu'il produit. (...) Jésus qui n'est jamais dans le tiède, le bien-pensant, la douceur factice d'un sirop. (...) Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur" (Mt 6,21).
Heureux cet homme : là est la source du bonheur.
Par Audrey, internaute
6 février 2019
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