Image Laurence Le Chau, panorama 2018 |
Noël est un moment primordial, unique, fondateur, qui nécessite que l’on s’y prépare.
Cette année, l‘Avent commence le 2 décembre, soit quatre semaines avant Noël. Difficile à croire, n’est-ce pas? On dirait plutôt que Noël se prépare dès octobre, avant même la Toussaint. (...) J‘ai fait la réflexion au vendeur d’une fameuse enseigne de décoration, qui disposait son sapin garni de boules et de guirlandes le 9 octobre. „Vous savez, c’est tellement important pour nous la période de Noël qu’on ne peut pas se permettre de la rater“, m’a-t-il répondu. Nous étions bien d’accord sur ce point, mais sans doute pas pour les mêmes raisons! Noël est un moment primordial, unique, fondateur, qui nécessite que l’on s’y prépare.
Et l’on s’y prépare, dans la tradition séculaire chrétienne, au cours de cet Avent. On allume une bougie chacun des quatre dimanches avant Noël. On ouvre tous les soirs la fenêtre d’un calendrier qui décompte les jours jusqu’au 24 décembre. On installe la crèche, on décore le sapin. Ma marraine allemande confectionnait chaque jour des biscuits différents qu’elle offrait à Noël.
J’aime chacune de ces traditions, autant que je m’attriste de la surabondance commerciale qui accompagne cette période. Il suffit de voir le calendrier de l’Avent où les images pieuses on cédé la place non seulement aux chocolats mais aux produits de beauté, aux jouets, aux bières même. Ainsi, on reçoit chaque jour un cadeau, on jouit chaque jour d’un plaisir avant l’apothéose du 24 décembre.
La pression est grande le soir de Noël pour que la fête soit à la hauteur de cette attente factice, et la joie est vite oubliée une fois la fête terminée. Ce qui m’attriste le plus dans cette approche de Noël dénuée de sens, c’est qu’elle offre un bonheur éphémère. Là où pour nous, chrétiens, Noël ouvre les portes à la joie éternelle et à la lumière céleste, avec l’avènement du Christ dans nos vies.
Anne-Dauphine Julliand, journaliste et écrivain
„Quand Noël approche“
panorama décembre 2018
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L'Avent nous invite clairement à nous tourner vers le Seigneur qui vient. Saurons-nous répondre à cet appel de l'Amour de Dieu ? Accepterons-nous de lire les signes des temps non pas en nous affligeant, mais en nous laissant remettre personnellement en cause ? Sommes-nous des veilleurs qui espèrent la venue du Seigneur et qui aident leur prochain à s'y préparer, ou cherchons-nous à éluder le jugement de Dieu ?
Je vous propose de laisser résonner en notre cœur la Parole de Dieu : redressez-vous et relevez la tête, veillez et priez, afin de vous tenir debout devant le Fils de l'homme.
Frère Grégoire
Extrait du commentaire de Luc (21, 25‑28.34‑36)
Fraternité monastique de Jérusalem du Mont Saint-Michel
croire.com
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