C'était il y a une bonne vingtaine d'années, au deuxième sous-sol d'une paroisse de banlieue. Décor stalinien imaginé par un architecte neurasthénique, mauvais compromis entre le parking souterrain et la salle paroissiale. Riant comme un condamné à mort. C'est dans ce cadre séduisant que le Seigneur a choisi de me secouer un peu, comme pour me convaincre qu'Il est vraiment partout : le mauvais béton et les néons tremblotants ? Même pas peur ! Par la voix d'Isaïe (via un disciple qui portait des chaussettes jaune moutarde), Il m'a ouvert l'oreille pour qu'en disciple, j'écoute. Déclic !
« N'AURAIT-ON PAS ENTENDU ? »
(...) Malheureusement, nous sommes tous plus ou moins frappés de troubles de l'audition. (...)
Alors, je pose la question : n'aurait-on pas entendu ? (Rm 10, 17-18).
Bonne question ! Si nous l'écoutions vraiment, nous aurions une foi en béton armé, nous déplacerions les montagnes, paraît-il, quoique ce soit d'une utilité contestable. Notre foi a besoin de se nourrir de la parole de Dieu. Peu importe que ce soit le matin ou le soir ! Missels à l'ancienne, applis dernier cri, abonnements divers : les textes du jour sont en libre-service et nous permettent de nous connecter à la prière en moins de temps qu'il n'en faut pour se faire un café. Il n'est d'ailleurs pas de meilleure manière de connaître le Seigneur que de boire un petit café avec Lui chaque jour en début de matinée et en début d'après-midi. Ce petit rituel caféine-Magnificat m'ouvre l'oreille, le coeur et le cerveau.
« La grâce de se laisser déranger « (extraits)
Juliette Levivier, théologienne
famillechretienne.fr 09/06/2018
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