28 juillet 2018

LE CHRISTIANISME, DE LA LOI À L’ESPRIT



Image Panorama juillet-août 2018


Lors de l’audience générale, le souverain pontife a affirmé que les dix commandements n’étaient pas des ordres d’un « despote », mais des « paroles » qui protégeaient l’homme de sa propre destruction. La Bible, a-t-il souligné, ne contient pas seulement des « commandements », mais des « paroles ». Car si le commandement doit être suivi sans discussion, la parole, elle, permet de créer une relation dans le dialogue.
Dans la Genèse, le tentateur présente justement le Seigneur comme un « despote », une « divinité jalouse et possessive ». « Le diable a menti », a affirmé le successeur de Pierre : Dieu donne sa « parole » de Père aimant pour protéger l’homme de « l’autodestruction ».
Le chrétien doit donc choisir entre « une mentalité d’esclave et une mentalité de fils ». Le christianisme est ainsi « le passage de la lettre de la loi à l’Esprit », a estimé le pontife. Car Jésus-Christ est venu «  Accomplir la loi et non l’abolir » (Mt 5,17). « Jésus est cette parole du Père, pas la condamnation du Père », a soutenu le pape. Le monde a besoin de « soin » et non de « légalisme ».

Domitille Farret d’Astiès, journaliste
Rapport sur l’audience générale du Pape François 
aleteia.org, 20/06/2018

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Au début du décalogue, a rappelé l’évêque de Rome, Dieu dit à Israël : « Je suis le Seigneur, ton Dieu » (Ex.20,2) Ainsi, le Seigneur n’est pas « un étranger » mais, au contraire, entre en relation personnelle. Avant de donner les commandements de Dieu, le décalogue part donc de la « générosité de Dieu », qui a libéré Israël de l’esclavage en Égypte. La vie chrétienne oest la « réponse reconnaissante à un Père généreux ». La foi ne part donc pas des « obligations » mais de « se laisser aimer » et sauver par le Seigneur. Mettre la loi avant la relation avec le Seigneur, « n’aide pas » à attirer les autres à la foi. Ce n’est qu’ainsi que le fidèle peut comprendre que les commandements visent à le « libérer ».
Toutefois, a reconnu le souverain pontife, un croyant peut avoir une « spiritualité d’esclave et non de fils ». Dans ce cas, il faut lancer un « cri d’aide » vers le Seigneur, a conseillé le Pape. Car « Dieu attend ce cri, car Il peut et veut rompre nos chaînes ».

i-Media
Rapport sur l'audience générale du Pape François 
aleteia.org 27/06/2018

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