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Notre conception de Dìeu, d'où découlent nos vues sur les rapports de l'homme avec Dieu et des hommes entre eux, crie après la lumière parce qu'elle commande toute l'économie de la vie divine au sein de l'humanité et par-là même, l'avenir de notre civilisation chrétienne.
En effet le monde, issu de la raison, du vouloir et de la passion des hommes, semble échapper aujourd'hui à leur pouvoir et donc à la dépendance possible de l'esprit.
Ainsi, la réalité de ce monde - aussi cruellement déshumanisé que déshumanisant - accule l'homme à découvrir plus pleinement ce qu'il est et à le devenir, sous peine d'être à jamais esclave et victime de la civilisation scientifique et technique à laquelle il donna le jour. Le développement de la conscience humaine doit toujours devancer ses possibilités de connaissance et de création.
Je ne vois qu'une seule issue pour échapper au danger d'asservissement humain qui nous menace: celle d'un supplément d'âme, d'un supplément "d'être " pour le monde. Cette exigence nous presse d'en chercher le principe et la source vive dans notre relation à l'Etre Absolu que nous nommons Dieu. C'est ce "plus-être" à Dieu qui, nous faisant plus pleinement homme, développerait notre "plus-être" au monde et donnerait toutes ses chances positives au progrès sorti de nos mains.
C'est donc le probème de la foi, mais d'abord du contenu de sa foi qui, actuellement, se pose au chrétien avec un ampleur et une urgence croissante. Le christanisme n'est pas une religion qui appelle seulement à être fidèle à une morale et à une pratique religieuse, mais un prodigieux secret de vie pour soi-même et pour le monde.
C'es pourquoi il est en vérité la Révélation, c'es-à-dire le dévoilement du mystère de la Vie, d'uneVie qui ne finit pas et d'une plénitude de Vie personnelle et commune.
(...)
Il es décisif que le christianisme puisse apparaître davantage "ce qu'il est" - une aventure de vie - et qu'il se propose à la foi des hommes du XXIe siècle das la lumière de vérité dont ils sont capables et dont ils ont besoin: non seulement comme la plus totale assurance qui leur soit accordée, mais bien d'avantage encore comme la plus vaste perspective de vie qui leur soit proposée. (...) Il est vital que notre foi soit révélée par une théologie vivante, pleinement christocentrique; celle-ci réveillerait l'attention du monde. Elle réanimerait la foi des hommes et leur espérance car elle dissiperait l'angoisse de l'absurde qui se répand aujourd'hui à l'intime des coeurs et y répondrait.
Elle parviendrait peu à peu à tout éclairer, tout simplifier, tout clarifier, tout unifier.
Marguerite Hoppenot (1900-2010), fondatrice du Mouvement SEVE
Extrait de "Cette vie qui m'est donnée", janvier 1965

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