23 mars 2018

NOTRE HUMANITÉ EN RUINES






Notre humanité en ruines : il n’y a pas d’autre mot quand nous voyons ce que souffrent tant de nos contemporains, tant d’enfants en particulier. Une humanité, sanctuaire de Dieu, en ruines. Notre humanité faite pour la fraternité. Notre humanité faite pour l’amour, mais qui adore l’idole du chacun-pour-soi, qui se vend à l’argent-roi. 
Le sanctuaire de Dieu est détruit. Comment le relever ? Comme le Christ a relevé le sanctuaire de son corps. Son corps humain était un sanctuaire, parce qu’il était rempli d’amour, jusque dans la mort. Aussi, Dieu l’a relevé du tombeau, et c’est cela que nous fêterons à Pâques. De la même manière, il veut relever notre humanité tout entière comme sanctuaire de Dieu à partir de notre corps à chacun, de notre être intime, s’il se laisse habiter par l’amour. C’est en toi, en moi, que Dieu veut faire son sanctuaire par l’Esprit de sainteté, l’Inspiration de l’amour. (...) 
C’est le partage qui est le lieu de l’amour. Pas d’autre moyen de relever le sanctuaire que nous sommes chacun : nous partager nous-mêmes fraternellement les uns aux autres. 
Telle est la force avec laquelle Dieu nous relève : la force de l’amour réel, vrai. Un amour qui partage sa sainteté. Pour que nous soyons saints comme lui est saint. Pour que peu à peu l’humanité devienne son sanctuaire – rien de moins !

Frère Gabriel  Nissim, dominicain
Méditation sur Jean 2, 19-21 « Le temple de mon corps »

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