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| Centre Lecourbe , Paris XV - lejourduseigneur.org |
La personne malade, écrasée par l'angoisse et la solitude, voit souvent sa vie rétrécir comme une peau de chagrin. À son insu, elle accompagne Jésus dans son agonie. (...) Il n'y a aucune souffrance dans laquelle le Christ ne soit avec nous. C'est lui, le Ressuscité, qui visite la personne malade à travers les autres, qui l'aide par la prière et les sacrements à traverser l'épreuve, à lutter pour la guérison.
Malade, la personne conserve sa dignité et elle peut toujours prier, même si elle a l'impression qu'elle a perdu la prière, qu'elle ne comprend plus rien. Il ne reste souvent qu'un simple regard jeté vers le Ciel, un soupir devant la croix, un silence d'amour qui prie plus fort que les mots. "Le non-dit dans l’offrande de soi-même est prière sans qu’il soit la peine de confondre parole et parlote. Prière de silence. Pas un mot. Prière des cinq sens" (Pierre Talec, Dieu mis en examen).
La prière chrétienne nous place devant la souffrance comme devant un mystère qui doit être assumé dans l’amour. Saint Paul nous dit que lorsque nous souffrons, la victoire du Ressuscité se réalise dans notre chair. (2 Timothée 2, 3, 11-12). Quelle énergie ascensionnelle pour le monde, écrit Teilhard de Chardin :
« Quel bond le monde ne ferait-il pas vers Dieu, si tous les malades à la fois tournaient leurs peines en un commun désir que le Règne de Dieu mûrisse rapidement à travers la conquête et l’organisation de la terre. Tous les souffrants de la terre unissant leurs souffrances pour que la peine du monde devienne un grand et unique acte de conscience, de sublimation et d’union » (L’énergie humaine).
Jacques Gauthier, théologien
jacquesgauthier.com 09/02/2018
extraits de „ Journée mondiale des malades „

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