Une caractéristique essentielle du christianisme par rapport aux autres religions, c’est d’être une religion de la liberté. Vous devenez chrétien, non par le sang ou l’ethnie mais par le baptême et sa confirmation. Et vous êtes libres de quitter cette religion, sans que l’on vous condamne à mort pour apostasie, ou que l’on vous mette au ban de la communauté. Dans le christianisme, la porte est toujours ouverte pour ceux qui veulent entrer ou sortir.
Le christianisme est non seulement la religion de la liberté, mais aussi celle qui a toujours eu l’initiative du dialogue avec les autres religions. Est-ce que cela confère à l’Église de France un privilège ? Je crois exactement l’inverse : parce que l’Église est depuis des siècles l’interlocuteur principal, sine qua non de l’État français, elle a le devoir de faciliter la coexistence harmonieuse et pacifique de toutes les sensibilités en France, croyants comme non-croyants. Sans l’attitude exemplaire de l’Église de France après l’assassinat du père Hamel à Saint-Étienne du Rouvray, appels au calme et à la paix, le pays aurait basculé dans la violence civile.
Pour résumer, peut-être d’une façon trop lapidaire : sans l’esprit de paix et de fraternité des catholiques, l’unité du pays et la concorde sociale sont des chimères.
Samuel Pruvot, journaliste
« Sans les catholiques, l’unité du pays est une chimère » (extrait)
20/12/2017
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