21 janvier 2018

LA VIE DE FOI EST UNE AVENTURE






Le Christ n'appelle pas ceux qui ont du temps libre, ceux qui n'ont plus grand-chose à faire, ceux qui n'ont plus d eproblèmes, ceux qui n'ont pas non plus de croix à porter... Le Christ nous appelle tous et plus précisément ceux qui, dans la vie sont en plein combat.
Il appelle non pas les satisfaits, les comblés de l'existence, ceux auxquels il ne manque rien et qui, alors, n'attendent rien. Mais tout au contraire " les pauvres " sur n plan ou sur un autre: ceux qui éprouvent un manque, un vide, une attente, et qui sont alors en état d'accueillir, d'entendre l'appel, et de s'ébranler.
Le Christ n'appelle pas davantage ceux qui sont dignes, justes, impeccables, les repus de grâce, les parfaits... ceux qui se croient arrivés, déjà en puzissance de salut ! mais tout au contraire les pécheurs, c'est-à-dire ceux qui ont conscience d leur état de pécheurs, et dont l'âme crie après l'aide et le rachat de leur Seigneur.
Je ne sais si nous avons assez compris que le Christ a toujours la nostalgie des pécheurs, de ceux qui ne sont pas sûrs d'être bien-pensants, bien en règle... Si nous avons vraiment pressenti la tendresse qu'il éprouve pour ceux qui se connaissent pauvres et pécheurs !
Il appelle à lui ceux qui attendent le plus; qu'ils soient petits ou grands pécheurs, que lui importe ! (...) 
Qu'a-t-ilà faire, alors, de sjustes, des riches, des sûrs d'eux-mêmes ! Ils ont mis toute leur sécurité dans leurs aamarres. Comment pourraient-ils s'ébranler, marcher, courir à sa rencontre ? Comment pourraient-ils le suivre ?
Lorsque nous nous examinons sur notre état de pécheur, je me demande si nous ne mettons pas exclusivement l'accent sur les faiblesses de notre nature, et si nous ne sommes pas aveugles sur la faiblesse de notre foi. (...) Nous n'osons pas croire concrètement à son amour. N'est-ce pas ainsi que nous l'offensons le plus ?  Nous sommes des pauvres, des débiles en foi, et c'est ce qui nous rend généralement si timorés, si peu audacieux, si peu joyeux, si peu victorieux ! Or la foi, la vie de foi, c'est une aventure, c'est le plus grand mais le plus beau risque que nous puissions prendre puisqu'il nous fait tout miser sur une présence qui est du domaine de l'invisible.

Marguerite Hoppenot, fondatrice du mouvement Sève, auteur
Extrait de "Vers le Royaume", éd. Sève 1959


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