31 janvier 2018

DU DISCERNEMENT







Comment faire pour éviter de « pécher par omission » ? Car il n’est pas question bien entendu d’intervenir à temps et à contretemps, dans toutes les occasions de la vie. Il faut parfois savoir se taire, faire preuve de délicatesse : « Cela demande du discernement. Parfois, il faut être dans le respect, la discrétion. Mais je trouve que l’on utilise trop cet argument du respect pour ne rien dire. C’est trop facile. L’obligation d’intervenir peut nous incomber au nom de la charité, et pour cela de façonner notre être intérieur et tenir notre conscience éveillée, de nous former, d’entretenir le contact avec nos proches, de nous informer.
Respectons toutes ces obligations, pour que notre vie morale soit active. Sinon, on est sur la pente glissante de la médiocrité et du laisser-aller. La première chose à faire, c’est entretenir cette vigilance intérieure. Faut-il pour autant se sentir responsable de tout ? 
Et peut-on tout résoudre ? Pas forcément. Je ne peux sans doute pas faire grand-chose pour empêcher l’immigration, mais mon obligation de citoyen est de tout faire pour que les choses changent. Il y a le vote, les associations, les pétitions. Pour ne pas pécher par omission, il faut agir. (...) Il y a toujours des références pour sortir un peu de la subjectivité de notre conscience, de notre analyse et de notre culpabilité… C’est très important de reconnaître ce regard que Dieu nous donne pour affronter une autre vie. Tout cela demande un effort : prier, demander conseil. C’est ce que l’on appelle « éclairer sa conscience », qui est l’un des grands principes de la vie morale.
C’est ainsi que, comme tout péché, celui d’omission se révèle d’un coup, venant submerger notre bonne conscience et faisant voler en éclat nos bonnes excuses…

Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef de « croire »
Extraits de « Pécher par omission »
croir.la-croix.com 25/01/2018

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