5 décembre 2017

LA TERRE PROMISE DANS MA PAUVRETÉ




Image J. Rullens

« Que le silence est lourd au coeur de la chaumière qui sent le suint, 
  la suie, et la sueur amère des bêtes et des gens...»
  Henri Malandin, Haut-Jura                                                                 

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« Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel lieu me donneriez-vous comme demeure ? » s’interroge Dieu par la bouche du prophète Isaïe. Dieu cherche à s’installer dans ma vie, non pas dans la richesse et la solidité, mais dans la pauvreté et la simplicité. On bricole souvent sa vie pour la faire tenir, cahin-caha. Avons-nous peur d’inviter Jésus à naître et à demeurer dans notre réalité la plus bancale, la plus modeste ?

Frère Dominique Nguyen Thành Luong, dominicain au Vietnam
Extrait de la méditation 

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La crèche n'est pas un lieu bucolique, aseptisé. Elle est rêvée, cette crèche-là. Des odeurs fortes, prégnantes, s'y mêlent (...). Elles s'échappent des écuries, des clapiers. Elle est là cette réalité que le Christ vient habiter, sur cette glaise lourde qui me colle aux pieds, dont l'odeur me suit partout. En ce lieu, où l'on ne peut la masquer, où rien ne sert de se boucher le nez. Elle est là la Terre Promise, ce pays dont Dieu depuis toujours dit à l'homme qu'il va le lui donner. Au ras du sol, dans ma boue. Là où, comme lui, je suis pauvre, et nue. Là est son palais. Là, avec lui, par sa grâce, je suis reine, tu es roi. Là où ma vie toute bancale aux yeux du monde, aux miens, est chemin qui mène droit. 

Extrait de la méditation par Audrey

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Dès la première page de la Genèse, qu'apprenons-nous ? Et Dieu vit que cela était bon (1,10). Parce que Dieu est, il y a une harmonie fondamentale, un lien entre tous les êtres de la Création ; et si le péché originel a détraqué cette harmonie foncière et introduit des grincements, il faut la rétablir et chercher à atténuer les dégâts. Il nous faut cultiver un dynamisme positif, trouvant sa source dans la joie d’être appelé par le Seigneur, à la plus belle et plus haute tâche qui soit : donner Dieu aux hommes, non par un apport de nous-mêmes (pauvres de nous !) mais en le leur révélant, ce qui est tout différent.

Jacques Loew, frère dominicain.
Méditation de l’avent
croire.la-croix.com 04/112/2017

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