Vierge à l'Enfant, catacombes romaines 2.- 5. s. |
C'est ainsi que les disciples en sont venus à parler de Marie, mère de Jésus. Car ils saisissaient bien que quand Dieu se fait homme, il prend le tout de l'humanité. Elle n'était pas au centre. Mais tournée vers le don qu'elle faisait : de sa vie, et donc aussi bien-sûr de son Fils, et de Dieu. On comprit très vite comment elle était modèle de la foi, intégralement disponible à la parole de Dieu. En elle, selon ces mots éblouissants de l’Évangile de Jean, le Verbe s'est fait chair et il a demeuré parmi nous (Jean 1, 14).
C'est en méditant ces réalités essentielles et profondément humaines, en même temps que tellement ouvertes à Dieu, que les croyants découvrirent peu à peu Marie la mère de Dieu. C'est l'un des premiers grands conciles, celui d’Éphèse en 431, qui lui donnera ce titre : Theotokos, Mère de Dieu.
Les sources sont ici encore discrètes. Jean rapporte la présence de Marie au pied de la croix, et les paroles de Jésus la donnant pour mère à Jean. En ces quelques mots extrêmement sobres, l'évangéliste montre comment Marie, mère de Jésus, est donnée pour mère à l’Église, qui en cet instant est en train de naître de la vie de Jésus donnée pour la multitude (Jean 19, 26). De même, Luc montre dans le début des Actes des Apôtres que Marie veille dans la prière avec les disciples à la veille de la Pentecôte, à l'heure où du don de l'Esprit naît l’Église (Actes 1, 14). En ces quelques mots, l'essentiel est dit. Une tradition ultérieure rapportera la dormition de Marie, mais les traditions sont fragiles. Le visage de Marie s'estompe au moment où naît l’Église, [à la Pentecôte]. Elle veille.
P. Jacques Nieuviarts, assomptionniste et bibliste
„Marie dans la foi de l‘Église“ étape 7(extraits)
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