Il est bon de nous laisser enseigner par ceux
qui ont vu le sourire de la Vierge Marie. L’une d’entre eux, Thérèse de l’Enfant-Jésus,
a été guérie miraculeusement par ce sourire.
Dans son manuscrit autobiographique, elle
raconte sa grave maladie suite au départ de sa sœur Pauline au Carmel. L’absence
de sa seconde maman avait ravivé la douleur de la mort de sa mère quelques
années auparavant. C’est le sourire de la Vierge qui va la ramener à la vie.
« Il fallait un miracle et ce fut Notre-Dame des Victoires qui le fit. Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s’était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son cœur d’avoir enfin pitié d’elle... Tout à coup, la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n’avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le “ravissant sourire de la Sainte Vierge”. Alors toutes mes peines s’évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues, mais c’était des larmes d’une joie sans mélange... Ah ! pensai-je, la Sainte Vierge m’a souri, que je suis heureuse . » Manuscrits Autobiographiques
Blessée par l’absence maternelle, c’est la
Vierge Marie qui, par son sourire, lui ouvre son cœur maternel et la guérit instantanément.
Le sourire n’est-il pas la manifestation de la bonté d’une personne pour une
autre ? C’est une manière d’exprimer son amour, sa sollicitude. Alors, lorsque
la Vierge sourit, c’est tout son amour maternel qui se manifeste. Un flot de
tendresse est déversé dans le cœur de la pauvre petite Thérèse. Des larmes
d’une joie sans mélange jaillissent au lieu de larmes de détresse jusqu’à en
perdre l’usage de la parole. Le sourire de Marie à Thérèse est le témoignage
que la mort n’aura pas le dernier mot. Signe de la joie du salut : « Ivres de
joie, vous puiserez de l’eau aux sources du salut » dit le prophète Isaïe (Is
12, 3). En une fraction de seconde, Thérèse en a fait l’expérience. Elle a eu
accès aux sources vives du Salut !
Ceux qui ont connu Thérèse ont témoigné de la
beauté de son sourire. Nous n’en gardons malheureusement pas de trace malgré de
nombreux clichés de Thérèse. Tout simplement parce que le temps de pause pour
une photo était très long. J’aime à penser que Thérèse, saisie et guériepar le sourire de Marie, en a gardé l’empreinte
intérieure.
La Vierge, par son sourire, a conclu une
alliance avec Thérèse au plus profond de son être. « Elle est plus Mère que
Reine », dira Thérèse, soulignant par cette réflexion la proximité aimante de
Marie.
À l’exemple de Thérèse, exposons-nous au sourire
de Marie comme à un laser capable de faire exploser les tristesses de la vie et
aussi ses duretés. Parfois, nous avons pu nous-mêmes perdre notre sourire à
force de nous heurter à des difficultés. Tournons-nous vers la Vierge Marie
qui, par son regard de tendresse, fera une œuvre de vie en nous. Même si nous
ne la voyons pas de nos yeux de chair, accueillons la douceur maternelle de la
Vierge à notre égard. La vie des saints n’est pas écrite pour que nous passions
notre temps à gémir sur nous en pensant: « Ce n’est pas à moi que cela arriverait! »,
mais, au contraire, pour être sûrs que Dieu est riche en miséricorde et qu’il
donne en abondance ses bénédictions par Marie. La Vierge est une Vive Fontaine
où nous pouvons nous désaltérer et retrouver l’espérance.
Soeur Emanuelle Fournier
Verbe de Vie, Andecy
leverbedevie.net
Verbe de Vie, Andecy
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