Vous avez remarqué comme le son de la sirène des pompiers vous parvient déformé lorsque le camion parcourt à vive allure les avenues de votre quartier ? « Quelle est la vraie tonalité de la sirène ? » pourrait-on se demander… De même, comment se faire entendre distinctement si on court ? Si on a quelque chose à dire, on se trouve un auditoire, on s’installe devant et on lui parle : ainsi du crieur public, de l’orateur anglais à Hyde Park Corner ou du prédicateur donnant l’homélie à la messe dominicale !
Un mot, une phrase attrapés au vol n’ont-ils pas de fortes chances d’être déformés et mal compris, comme la sirène des pompiers ? (...) Cela veut donc dire qu’il y a plus que la seule parole, qui œuvre à convertir : seul Dieu travaille les cœurs et accomplit en nous ses merveilles. On ne se convertit pas tout seul, on ne se convertit pas non plus seulement à cause d’une parole entendue ou d’une rencontre : c’est le Seigneur qui nous convertit à Lui. La parole reçue n’a été qu’un signe : elle m’a frappé l’esprit, elle m’a saisi et m’a révélé qu’elle visait mon cœur. Ce qui compte, ce n’est pas la sirène des pompiers, c’est le fait que leur camion aille à toute allure secourir celui qui souffre. Ce qui compte, ce n’est pas la Parole seule : c’est l’œuvre qu’elle accomplit en moi.
Extrait de la méditation par Frère Marie-Augustin
marche.retraitedanslaville.org 13/10/2017
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