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Les témoins d'Emmaüs (Luc 24.13-43) discutaient, comme il nous arrive de le faire. Ils commentaient la douloureuse actualité (...) Ces deux hommes s'enferment dans leurs peines respectives.(...) les deux disciples marchent la tête basse et le coeur en berne. Ils sont dàçus des autres et d'eux-mêmes. Dans notre vie, la déception survient aussi. Elle se conjugue avec l'amertume, la colère et son cortège de sentiments qui troublent nos coeurs. Déçus par les remarques de notre conjoint, déçus face à un de nos enfants, déçus de Dieu qui n'a pas exaucé notre prière... La déception reste sur le coeur comme un aliment avarié sur l'estomac! Nous essayons de la digérer, habituellement, grâce à deux médicaments: le SI et le À QUOI BON ?
ceux qui se traitent au SI refont l'histoire. Mais l'imaginaire n'est pas la réalité, les SI s'évanouissent et le réel nous rattrape.
Les autres se soignent à l'AQUOIBON et adoptent la devise: " Moins on en fait et mieux on se porte ! " Le coeur d'enfant prend, subitement, un coup de vieux.
Après cette phase médicamenteuse, inefficace, peut s'ouvrir celle de la thérapie par le " Bien-être ". sans Dieu, nous nous tournons vers des citernes lézardées. (...) La détente n'est pas mauvaise en soi, sauf si elle dissimule la fuite du coeur. la désertion de l'âme est une calamité.
Quand les épreuves nous accablent, Jésus s'écrie: " Venez à moi, et moi je vous procurerai le repos (Mt 11, 28-29). Venir à Jésus... Mais où est-il ? À côté de nous, maintenant. Il est l'Emmanuel, Dieu avec nous. Ce n'est pas un ange ou un prophète, c'est le Christ qui s'approche. Aux heures les plus sombres de notre vie, Jésus se fait notre compagnon de voyage.
Avez-vous expérimenté cette présence du Seigneur dans les difficultés ? Si oui, prenez le temps de le remercier. Sinon, demandez au saint-Esprit de vous éclairer.
Soeur Emmanuelle Fournier, consacrée
Communauté du " Verbe de Vie ", Andecy
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