29 septembre 2017

LIBERTÉ HUMAINE ET PRÉDESTINATION


2 Corinthiens 12,9


L'homme, ne cessait d'affirmer Luther au XVIe siècle,  est malgré lui prédestiné au bien ou au mal. Les théologiens catholiques, Dominicains et Jésuites, comprirent qu'il fallait simplement reconnaître avec l'Écriture que, malgré la toute-puissance de la grâce, l'homme restait libre d'y consentir ou non.
(...) Les apologètes d'aujourd'hui préfèrent dire simplement avec saint Augustin que Dieu est tellement puissant qu'il est capable de faire sortir le bien du mal sans jamais contrecarrer notre liberté ! " Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu " (Rm 8, 28).  
" Je suis cartésien, me direz-vous peut-être, je ne peux accepter aucun mystère. " Sachez que Descartes est bien obligé d'accepter le mystère de son esprit: " Je sais que je suis, mais non qui je suis ! " Et vous voudriez comprendre l'intelligence de Dieu... Sachez néanmoins qu'on peut obtenir une certaine intelligence des mystères lorsqu'on les met en rapport les uns avec les autres. C'est ainsi que le mystère de la Providence éclaire un autre très grand mystère de notre foi. Comment, dans le Ciel, Dieu  - et tous ceux qui L'y rejoignent - peuvent-ils être heureux en voyant tous les malheurs des hommes ? Comment leur immense compassion ne les rend-elle pas malheureux ? Parce que, précisément, en contemplant la gloire de Dieu, ils s'émerveillent de cette formidable puisance de Dieu capable de faire advenir un bien des maux les plus affreux, contre lesquels Il est par ailleurs en colère.  

Abbé Pierre Descouvremont
Extrait de "Liberté humaine et toute-puissance de Dieu"
famillechretienne.fr n° 2071

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Il est le Dieu qui a fait alliance. Le Dieu qui donne gratuitement. Qui ne retient pas son engagement. Il ne s’agit pas de « marcher en présence du Seigneur » pour obtenir ceci ou cela. Mais parce que notre Dieu est ce qu’il est, parce qu’il est celui de la générosité et de la miséricorde, alors nous essayons de vivre avec loyauté et de faire « ce qui est bien à ses yeux ». Tel est l’art de vivre de la vie chrétienne. Nous ne cherchons pas des récompenses et des assurances. Confiants en Dieu, le Dieu de Jésus le Christ, notre désir est de le suivre au mieux, juste parce que nous l’aimons. Et cela suffit.


Extrait de la méditation par Sœur Véronique Margron, dominicaine
« Suivre le Christ parce que nous l‘aimons »

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