18 septembre 2017

LA MAIN DU POTIER






Le quartier arménien de Jérusalem regorge de ces potiers talentueux qui façonnent et peignent patiemment chaque objet. Chaque poterie a sa forme, sa couleur et son caractère unique. Ici, pas de fabrication de masse, en série, chaque pièce est différente avec ses défauts et ses trésors. De même, chacun d’entre nous est une pièce unique dans les mains agiles du Seigneur. 
Dieu ne se décourage pas, car la sainteté, ça ne réussit pas nécessairement du premier coup. Nous le savons bien : nos actes manqués, nos erreurs, nos résistances à la volonté du Seigneur nous obligent — et obligent Dieu — à sans cesse reprendre le travail. Combien de fois, ai-je eu un projet, un beau projet dont j’étais fier. Combien de fois ai-je échoué parce que je n’ai pas écouté Dieu et que mon orgueil a tout fait échouer ? 
Alors, patiemment, sans me décourager, je me suis remis en marche, j’ai demandé au Seigneur d’agir dans ma vie et de façonner, selon sa volonté, mon projet. 
Ce que nous apprend Jésus, c’est que Dieu, contrairement à la vision du prophète Jérémie, ne se décourage jamais, ne renonce jamais à nous faire du bien. Oh, le résultat final ne sera peut-être pas parfait : tant mieux, il ne sera pas standardisé ! Chacun d’entre nous est appelé à être saint, à sa manière, avec ses résistances, ses aspérités et ses défauts. Chacun d’entre nous est appelé à être une pièce unique dans les mains du Seigneur, une pièce unique qui a du prix à ses yeux. 

Frère Olivier Catel, dominicain
Méditation sur la sainteté

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Elle ne sera jamais un vase de vitrine, mais elle a compris, enfin. Que l'amour façonne et qu'il n'en est de plus grand, et qu'il n'est de doigts plus tendres, que ceux du potier. Ce qu'elle sera, elle ne le sait pas, et c'est tant mieux. Elle ne veut ressembler à rien d'autre que ce qui sortira de ces mains-là. Lui sait, et c'est assez. Mais c'est du sourire du potier sur son œuvre que naîtra, un jour, la joie qui l'emplira. Cela, elle le sait. Et là est sa force, là est sa foi.
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La main du Potier, n'est-ce pas par l'Esprit qu'en nous elle agit, qu'elle nous façonne? Chair fragile et vulnérable qui apprend parfois dans les larmes à être cette terre malléable aux doigts de Dieu. 
"Je tends les mains vers toi, me voici devant toi comme une terre assoiffée." (Ps 142) Cette eau qui rend ma terre meuble, elle vient de toi, Seigneur. Ta parole qui tombe en pluie, Jésus au bord du puits, l'eau du fleuve de Vie. Tendre les mains, pour m'abandonner aux tiennes. Tendre le cœur, toute ma chair, pour que ton règne advienne.

Par Audrey 25/08/2016 et 13/09/2017
Méditation sur Jérémie 18, 3-10 (extrait)


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