12 septembre 2017

LA FACE CACHÉE DES TEMPS DE GRÂCE





Après avoir partagé l'enthousiasme de la France de l'été, rieuse, blagueuse et sportive, nous voici au contact de la France laborieuse. Et, entourant le tout de son enveloppe de beauté, la nature, avec son scintillement aquatique et son sable, ses arbres et ses buissons, son ciel pur et et son soleil estival, semble protéger et pacfier ce microcosme humain.  
Comment comprendre le changement extraordinaire que je peux constater entre ma liberté d'aujourd'hui et et le sérieux, pour ne pas dire la tension, que je côtoie dans les transports en commun de la grande ville? Je pense alors soudain à ces lignes qui invitent à ressentir la face mystérieusement cachée des temps de grâce:
" Lâcher prise, sortir du filet qui enferme nos libertés: "Mon âme, comme un oiseau, échappée du filet de l'oiseleur." (Ps) C'est bien cela. Sortir, sortir au grand vent, à la chanson des feuilles, sortir pour compter les multitudes d'étoiles, mises là exprès pour être regardées, exprès pour nous promettre la vie. Sortir pour entrer dans notre demeure la plus secrète, et tandis que "nous ne faisons rien, que d'être là", le Seigneur qui voit dans le secret nous rend le temps, la tendresse, la lumière du jour et le regard nouveau. Ici vraiment est la paix, lorsque détachés du visible, nous nous trouvons rencontrés par l'Invisible. La colombe de la paix vient reposer dans nos mains sans frayeur, et dans le temple de nos coeurs chantent les cithares." Soeur Myriam, ancienne responsable des diaconesses de Versailles
Fr Benoît Billot, bénédictin, moine dans la ville - Essonne 
chroniqueur dans "La Vie" 07/09/2017

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