22 août 2017

WOODSTOCK ET L'ÉVANGÉLISATION


Affiche basée sur l'original du festival de 1969


Le festival Woodstock est l'un des plus grands festivals de musique en plein air d'Europe. De nombreux groupes de rock, punk, reggae, funk, metal, venant de Pologne comme du monde entier, figurent à chaque édition.
Le père Jacques témoigne de son expérience et reconnaît que, là-bas, il a rencontré l’Église dont parle le pape François : l’Église comme un hôpital qui accueille la souffrance et accompagne les blessés dans leur douleur.
« Je suis allé à Woodstock en tant que missionnaire de la Miséricorde, en tant que prêtre et confesseur, pour être avec les gens et parler avec chacun de ceux qui en éprouvait le besoin, voire l’envie. Ceci n’est pas propre à ce festival. S’il y n’y avait pas Woodstock, il y aurait d’autres évènements. Le problème de la violence et de la drogue ne concerne pas l’endroit, mais les personnes. Je ne suis pas allé là-bas afin de condamner ou d’instruire, mais uniquement pour servir, et je dois dire qu’à côté de cette grande excitation du rock, j’ai rencontré une grande faim d’amour et un profond désir de Dieu. (...) 
Je m’installais dans le champ, juste au dessous d’une croix mesurant plusieurs mètres, avec un siège vide à côté de moi et j’attendais. Je dois reconnaître que je n’attendais jamais très longtemps. Souvent, la plupart de mes visiteurs commençaient simplement par me dire que dans le fond, ils ne savaient pas vraiment pourquoi ils étaient venus là. De là, la conversation se construisait seule.
Je dois avouer avoir fortement ressenti combien l’évangélisation est l’œuvre du Seigneur Jésus ; c’est Lui qui opère en nous. Le pape François présente l’Église comme un hôpital de campagne, dont la vocation est de soigner les plaies et non de les rouvrir, et c’est exactement ce que j’ai expérimenté : j’ai écouté des personnes horriblement blessées, qui sont venues avec des souffrances inimaginables, des histoires impossibles à croire, des vies empêtrées par des choix d’adultes, mais aussi suite à des enfances difficiles. J’ai entendu le manque d’amour, l’absence d’attention et de soins, le vide de chaleur familiale. Beaucoup avaient simplement envie de rejeter tout ça, et pour s’en défaire ils avaient besoin qu’on les écoute. (...)
Il y avait aussi des questions difficiles sur la foi, sur Dieu, sur le Mal. Un grand nombre de ces jeunes disent croire en Dieu, mais détester les prêtres. « Je pouvais seulement leur dire : “Vous en avez le droit” . Certains ont exprimé un sentiment d’injustice, des reproches envers les prêtres. Je pense que l’unique réaction, la seule chose que vous pouvez faire alors, est simplement d’écouter et d’espérer que finira par jaillir en eux la pensée qu’il existe aussi des gens sur lesquels on peut compter. (...)

Père Jacques, missionnaire de la Miséricorde et curé du Sanctuaire de Notre-Dame de Markowice en Pologne, évangélisateur.
https://fr.aleteia.org/author/catholic-news-agency/20/08/2017

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