21 août 2017

CEUX PAR QUI PASSE LA LUMIÈRE


Sigrid,  90 ans, seule, une perle de bonté

Il est des hommes, des femmes qui rayonnent, dont on dit qu'ils sont radieux, lumineux. L'âge, l'état de santé, l'apparence comptent peu. Peut-être laissent-ils simplement voir, à travers eux, quelque chose de Dieu. Ils ne le savent pas plus que Moïse ne le savait, descendant la montagne. Dévoilés, tournés vers autre, ils ne pensent plus à leur propre image. Sans doute y a-t-il dans cette nudité quelque chose de la vérité. 
Peut-être en est-il ainsi à chaque fois que nous nous dévoilons. Chaque fois que nous montrons ce qui fait notre chair, douloureuse souvent, mais vivante, mais debout. Chaque fois que nous osons, sans aucune considération pour l'image que nous donnons. Car c'est bien dans cette chair blessée que se fait la rencontre avec Dieu. Ne l'est-elle pas, celle de Moïse, par l'attitude de ce peuple qui, à la vérité, préfère la poudre aux yeux?
"Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière," écrivait, goguenard, mais non sans raison, Michel Audiard. C'est bien à travers nos fêlures, nos faiblesses, nos blessures, à travers même ce qui nous rend étranges aux yeux du monde, que la lumière, que Dieu, nous rejoint. A travers elles que, si nous nous donnons, elle pourra peut-être toucher notre prochain. (...) 

Par Audrey 28 juillet 2017 
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