EUCHARISTIE

Image Pèlerin juin 2017

" Comprendre l'Évangile ", est-il écrit. Je rends la plume: je n'expliquerai pas l'Eucharistie. Ni la transsubstantiation. J'ai sous la main l'un des épais volumes écrits à ce sujet. Il recèle nombre de témoignages patristiques, et autant d'interrogations constantes depuis les premiers siècles. Peut-on communier fréquemment? Faut-il en être digne? Le pain et le vin sont-ils du sang et de la chair? Je n'esquisserai pas même un semblant de réponse. Mais je sais ce que m'a dit un ami prêtre. De même que trois bandes de tissu bleu, blanc et rouge mises ensemble signifient un peu la France, l'hostie consacrée n'est-elle plus seulement du pain pour moi, et je ne pourrais imaginer la traiter sans respect. Et si la "substance" désigne non une chose visible mais la réalité intelligible de l'être, alors je crois que je comprends mieux qu'il est vraiment présent, substantiellement. Mais je me souviens surtout que nous faisons cela en mémoire de lui. Lui sur les chemins de Galilée, lui supplicié, lui ressuscité. Et je fais confiance. Je prends son corps comme un viatique. Je le prends comme un instant d'unique proximité. Je ne communie pas seulement à une parole mais à une personne. Et je prie pour qu'il vienne m'habiter comme l'hostie et le vin se mêlent en moi, s'intègrent en moi, pour qu'il vienne guider mes gestes, mes actions et mes pensées.  

Erwan Le Morhedec, avocat, essayiste

"Comprendre l'Écriture"

Pelerin n° 7020 juin 2017

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Face à l’incompréhension de ceux qui l’écoutent, Jésus enfonce le clou : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. » Soit il est fou et ce qu’il dit est absurde, soit il a réellement un mystère à nous révéler, si incroyable soit-il. Jésus semble avoir une seule préoccupation : nous communiquer la vie, la vraie, celle qui est éternelle. Et il nous en indique le moyen. Il nous ramène au réalisme de l’incarnation : « Le Verbe s’est fait chair ». Il nous invite à croire à la puissance de vie qui émane de son corps passé par la mort avant de ressusciter. Souvent nous l’oublions et nous nous conduisons avec Jésus reçu dans la communion « comme avec une chose morte », ainsi que Jésus s’en plaint à sainte Faustine. C’est dès maintenant que Jésus me donne sa vie en plénitude, prémices de la vie éternelle. « Ma chair est la vraie nourriture » : pour nous rappeler cette réalité, le Seigneur s’est plu à nous en donner un exemple vivant en la personne de Marthe Robin (1902-1981) dont la seule nourriture a été l’Eucharistie pendant près de cinquante ans.

Gaëlle de Lannoy méditation sur l’Eucharistie“

hozana.org 18/06/2017