19 mai 2017

VOIR, TOUCHER, SENTIR LA BONTÉ DE DIEU



" Par ta Lumière, nous voyons la lumière " (Ps. 36)
" Ils auront l'âme comme un jardin tout irrigué " (Jr 31)


By Elanor Flamel
















"Les petites choses n'ont l'air de rien, mais elles donnent la paix. C'est comme les fleurs des champs, vois-tu. On les croit sans parfum, et toutes ensemble elles embaument."  Georges Bernanos


Dès le début de sa vie publique, le Seigneur s'est laissé toucher par les gens qui voulaient être guéris, ne serait-ce qu'en touchant la frange de son manteau. Comment oublier l'épisode de la femme hémorroïsse ainsi guérie de sa maladie, alors que le Seigneur ignorait même qui l'avait touché !Le fait de toucher son manteau et la force qui en émanait montre à quel point le Seigneur est désireux de nous secourir. Il veut entrer dans notre histoire. Voulez-vous être secouru ? Alors, laissez-vous provoquer par la foi. Approchez-vous du Seigneur par tous vos sens. Les catholiques n'adorent pas les images sacrées ni les objets bénis. Ils les vénèrent. Il y a une différence. Nous ne sommes pas des anges, nous sommes des humains. Nous avons besoin de voir, de toucher, d'entendre, de goûter, de sentir la bonté de Dieu. Nous devons sortir pour découvrir le grand monde extérieur, pour y rencontrer Dieu, pour toucher son visage de nos mains. Nous autres humains, nous nous croyons grands par tout ce que nous réalisons à l'intérieur de nos vies. Nous nous croyons intelligents parce que nous avons inventé l'internet, TV-cable et le smartphone.  Mais savez-vous combien de dizaines de millions de gens se droguent et pourquoi? C'est peut-être justement parce qu'ils n'ont plus de vrai contact avec le monde extérieur et la nature et se cantonnent dans le monde artificiel qu'ils ont créé au lieu de s'ouvrir au monde réel créé par Dieu. Ils ne savent plus goûter la bonté de Dieu par leurs sens. La frange du manteau n'est que le début de l'histoire. Ce n'est pas toute l'histoire. La force de guérison ne venait pas du manteau mais de Celui qui le portait. Ce qui ne veut pas dire que la frange du manteau ait été accessoire. Pas du tout. Elle révèle notre condition humaine. Nous avons besoin de voir, de toucher, d'entendre, de goûter autant que de croire et d'aimer.

 Extrait d'un commentaire de Frère Alphonse sur Mc 6,53-56.
fralphonseblogspot.com
traduit de l'anglais

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