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| By Elanor Flamel |
L'appel et la grâce de Dieu nous rejoignent là où nous venons à la vie, dans ce monde désormais orienté vers la mort. Ainsi, deux forces s'opposent en nous, et se combattront jusqu'au dernier jour de notre existence terrestre. Être dans le monde ne dépend donc pas de nous: nous n'avons pas demandé à venir sur terre, et nous ne sommes pas coupables du péché originel, mais nous n'en sommes pas moins victimes, et nous en portons toutes les conséquences. Cependant, il dépend de nous de ne pas en être complices, de ne pas être "du monde", car le salut est parvenu jusqu'à nous, et nous a redonné le sens de la vraie vie, en même temps que la grâce suffisante pour y être fidèle.
Aussi le combat spirituel est-il notre grande affaire ici-bas, et ses armes sont celles de l'Évangile (...) C'est un combat de longue haleine, parce que "Dieu avance avec l'homme au pas de l'homme", écrit joliment saint Jean de la Croix, car Il veut rstaurer notre nature sans tricher avec elle. Il n'y a pas d chemin plus court, et Jésus ne prie pas son Père de nous retirer du monde. Assurément, ce serait pour nous plus confortable. Mais "c'est une heureuse condition pour nous en cette guerre que nous soyons toujours vainqueurs, pourvu que nous voulions combattre." (Saint François de Sales)
Entre le monde tel qu'il va et l'Évangile, il ne s'agit pas d'un simple malentendu. (...) Nous n'aimons guère entendre Jésus parler de haine, mais le mot grec correspondant n'évoque pas tant la violence qu'un choix nécessaire. (...) C'est dans cette préférence quotidienne pour Jésus que nous serons dans le monde sans être du monde. Parce qu'il y aura bataille, il y aura des plaies et des bosses, mais " la grâce de Dieu nous gardera, non de la crainte, non de la frayeur, non de l'alarme, non du combat, mais bien de la défaite, et nous empêchera d'être vaincus." (Saint François de Sales)
Par le P. Max Huot de Longchamp, écrivain
famillechretienne.fr n° 2043
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