18 janvier 2017

COMMENT TRANSMETTRE ?




« Viens, suis-moi » dit Jésus à Philippe. « Viens et vois », dit Philippe à Nathanaël. Le mouvement est contagieux. Il y a un passage de témoin, comme le feu se transmet d’une brindille à l’autre. Cette transmission se fait de génération en génération. La question se pose alors : et nous ? À qui allons-nous transmettre le feu, la foi ?
L’expérience que nous faisons massivement est qu’il n’y a pas eu de transmission entre les générations. Quantité de grands-parents se désespèrent de voir leurs enfants et leurs petits-enfants qui ont « abandonné » toute pratique et toute foi. Les ont-ils « abandonnées vraiment » ? Comme Nathanaël, ils n’ont pas encore rencontré personnellement Jésus. Nathanaël met en doute la parole du témoin, jusqu’à ce qu’il vérifie lui-même en rencontrant directement Jésus. Si le message se transmet comme le feu d’une brindille à une autre, la foi ne s’allume qu’au moment où la personne qui a reçu le témoignage fait elle-même l’expérience de la rencontre. Bernadette de Lourdes ne se culpabilisait pas si on ne la croyait pas, car il ne s'agissait pas de croire en elle, mais en la parole qu’elle portait. « Je suis chargée de vous le dire, je ne suis pas chargée de vous y faire croire. »
Il n’y a pas de pastorale miracle, nous sommes tous indignes des conversions, dans le cœur des grands ou des petits, nous ne méritons pas d’avoir des vocations. On ne produit rien, on prépare le terrain, on accueille, on accompagne, on s’efface. Dans la transmission du message, comme c’est le cas entre Philippe et Nathanaël, comme c’est le cas entre générations, il peut y avoir un saut de génération, mais c’est à la manière d’une rivière souterraine. Dans certains terrains calcaires, la rivière disparaît puis réapparaît : c’est une résurgence. L’Évangile peut traverser certaines générations, sans que cela apparaisse visiblement. La foi n’est pas toujours facile à identifier ; les signes visibles de la foi ne sont pas nécessairement là où on les croit.

Sœur Marie Monnet, dominicaine à Bruxelles
Méditation sur " Les premiers disciples " ( Jn 1, 45 )
marche.retraitedanslaville.org 09/01/2017

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Christ, tu n’as pas d’oreilles …
Tu n’as que nos oreilles
Pour entendre le cri de nos frères.
Christ, tu n’as pas d’yeux …
Tu n’as que nos yeux
Pour faire rayonner ta présence dans nos vies.
Christ, tu n’as pas de lèvres…
Tu n’as que nos lèvres
Pour parler de toi aux hommes d’aujourd’hui.
Christ, tu n’as pas de pieds…
Tu n’as que nos pieds
Pour accompagner les hommes sur ton chemin.
Christ, tu n’as pas d’aide…
Tu n’as que notre aide
Pour conduire les hommes à ton côté.
Nous sommes la seule Bible
Que les gens lisent encore
Nous sommes le dernier message de Dieu
Proféré en paroles et en actes.

Anonyme rhénan du XIV° siècle

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Voir... (...) Rencontrer Jésus à un certain point de sa vie, c'est le voir alors en tous points de sa vie. Petit à petit, regarder en arrière et voir, et savoir qu'il était là, avec soi, à chaque pas. Dans le rire et les larmes, dans la honte et le silence dans lequel enfermait la souffrance. Expérience bouleversante. Vivante. (...) Jésus aux côtés de tout homme. "Tu verras", assure Jésus. Tu verras Dieu dans ta vie, tu verras Dieu dans la vie de ceux que croisera ton chemin. Tu verras aussi le monde avec des yeux neufs, non sans douleur. Tu verras, avec Lui. Lui qui, toujours, est avec toi. Et tu voudras rendre grâce. Et cette rencontre qui donne vie, cette vie réordonnée à la rencontre, alors il te faudra les dire.

Extrait du commentaire d'Audrey, internaute
marche.retraitedanslaville.org 09/01/2017
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