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"Fuite en Égypte" by Luc-Olivier Merson (1846-1920) |
L'exode en Égypte de la Sainte Famille selon une tradition orale orientale.
Joseph, Marie et Jésus fuyaient vers l'Égypte avec leur âne pour unique bien. Sur la route, deux brigands étaient postés. L'un s'appelait Titus et l'autre Dimacus, et ils dévalisaient tous ceux qui passaient sur ce chemin. Mais en voyant cette femme sur un âne, Titus, pris de pitié, ne voulut pas les arrêter. Il dit à son compagnon: " C'est vrai que je suis un brigand, mais j'ai quand même un cœur! Et puis cette caravane est pauvre, cela ne nous rapportera rien !" L'autre s'entêttait et voulait au moins leur prendre l'âne. Ils se disputèrent, à tel point que Titus paya sa ceinture pleine de sesterces pour briser le contrat qui les liait. Et ils se sont ainsi séparés "à cause de la Sainte Famille". Mais 30 ans après, pris par la police romaine, ils se sont retrouvés pour être crucifiés. Et les voilà encadrant un fameux Jésus, supplicié avec eux. Ce sont eux les deux larrons ! Jésus reconnaît le bon Titus et lui dit: "Aujourd'hui, tu seras avec moi au Paradis !" Dieu n'oublie jamais unw bonne action.
(...)
Cette lecture montre que le miracle naît dans les coeurs des plus grands pécheurs et que des hommes sont prêts se sacrifier pour en sauver d'autres. Et si aujourd'hui les nouvelles du Proche-Orient qui nous parviennent sont choquantes, d'autres, que personne ne relate, se passent dans l'intimité des coeurs. Ce sont de petites décisions qui font basculer toute une vie. (...) Comme Titus, ils donnent ce qu'ils ont de plus cher: leur vie. Justes parmi les nations. Le Seigneur, certainement, leur dira:" Aujourd'hui, tu seras avec moi au Paradis."
Mgr Yousif Thomas Mirkis, archevêque en Irak
L'exode de la Sainte Famille conté par sa grand-mère.
www.lavie.fr 52/2016
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[Il y a] deux façons de réagir devant la venue de Jésus.
La première façon de réagir est celle de saint Joseph. Joseph est un homme à l’écoute de la parole de Dieu et grâce à cela il a été capable d’accueillir et de protéger Jésus. Déjà à Nazareth il avait été docile à la parole de Dieu et avait accueilli Marie dans sa maison. Une fois encore, grâce à son écoute il a pu protéger Jésus.
Il est pour nous un modèle d’écoute et d’obéissance qui a su accueillir Jésus dans sa vie. Et le Seigneur nous invite à suivre son exemple même si ce n’est pas toujours évident, comme ce fut le cas pour saint Joseph.
La deuxième façon de réagir devant la venue du Christ est le rejet. Cette réaction nous est présentée en la personne du roi Hérode. De même que les bergers ou les rois mages, il a lui aussi reçu le message de la naissance du Messie, mais sa réaction est totalement contraire à celle des autres. Il fait partie de ceux qui ont rejeté Jésus. Comme le dit saint Jean (1, 11) : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli ». Hérode a préféré son propre confort et pour s’assurer son pouvoir, il n’a pas hésité à utiliser la violence jusqu’à aller assassiner des innocents.
Jésus, dès son arrivée sur terre, est donc un signe de contradiction comme le dira Siméon. On ne peut pas rester neutre ou indifférent. Jésus lui-même dira : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Mt 12, 30).
Ce temps de Noël est un moment propice pour renouveler notre adhésion au Christ.
Extrait de la méditation écrite par Frère Jean-Baptiste Ribes, LC
sur Mt 2, 13-18 "Le massacre des saints innocents"
catholique.org 28/12/2016
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