27 novembre 2016

"VEILLEUR, OÙ EN ES-TU DE LA NUIT"? Is 21,11






"Veilleur, où en es-tu de la nuit?" (Is 21,11). C'est la question que l'on se pose en cette période de l'Avent.
Que la nuit s'achève enfin et que vienne le jour pour éclairer notre route et donner sens à notre vie !
L'Avent nous engage à devenir nous-mêmes veilleurs dans la nuit, à reconnaître ce qui pourrait nous menacer et nous causer du tort. Pas seulement à nous , mais aussi aux nôtres, à notre société et à notre monde. Nous devons nous sensibiliser aux tendances négatives qui influencent la société. Ce faisant, n'oublions jamais que notre attention est vaine sans Dieu.
"Il ne dort pas, le veilleur d'Israël. Le Seigneur est ton gardien, Il te garde sous son ombre, Il se tient à tes côtés" (Ps. 121)
Si nous devenons veilleurs, nous sommes assurés que Dieu Lui-même veille sur nous.

Anselm Grün, bénédictin
"Stille Wege im Advent" (extrait) éd. Vier-Türme GmbH, D
traduit de l'allemand

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Que  les hommes, aujourd'hui, ne soient guère sensibles aux exhalaisons de l'automne, aux morsures de l'hiver, aux moirures de la nuit... faut-il le regretter ? Qu'autour de ce dimanche, où l'Église rappelle l'étonnante nouvelle,  il ne se passe sous nos constellations habituelles rien d'inhabituel, faut-il s'en étonner ? En cette période, rien de particulier dans le calendrier du monde. (...)
L'Avent, mot discret, murmure cependant quelque chose de tout autre, quelque chose du Tout Autre devenu si proche. Ce signe nous est donné chaque année. Comme reviennent les saisons païennes ou les années civiles? non! Le temps liturgique n'est pas l'éternel retour. L'Avent célèbre la fin des répétitions désespérantes. Notre attente n'est plus survivance, elle s'élance à la rencontre du toujours neuf.
Mais Jésus nous laisse le temps, celui d'une exhortation : "Veillez!" . (...)
Les feuilles qui tombent, l'austérité de l'hiver, le silence de la nuit, tout passe. " Or, le monde passe avec ses convoitises, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement" (1Jn 2, 17). (...)
J'aime que l'année liturgique précède, avec pudeur et humour, l'année civile. Dans un mois, (...) nous échangerons des voeux pour le saut de l'an, des voeux pour le train de vie, pour continuer à faire ce qu'on a à faire. (...) Pourtant, depuis un certain premier dimanche, nous saurons qu'il n'y a aucun voeu à formuler, qu'il faut seulement veiller.
Ici-bas, l'éternité c'est l'heure de vigilance. Et chaque heure est celle du choix en faveur de ce qui nous délivre du sommeil et de la mort. Veillez !

Extrait de la méditation de l'Avent par Franck Laurent, professeur de Lettres
famillechretienne.fr n° 2028 

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