14 septembre 2016

LE SILENCE AVEC DIEU


Photo Isabelle Kull, Suisse



Il m’est arrivé de douter de l’existence de Dieu, jamais de son Amour. Douter de ma manière de Le comprendre, oui, et de me dire qu’une fois devant Lui je me rendrai compte que j’ai mal parlé de Lui parce que j’ai mal compris une partie de Son message. Mais en même temps, être un homme et essayer de parler de l’Amour infini, c’est forcément réducteur. Je parle avec des mots humains à des esprits humains.
Donc je ne doute pas de l’Amour de Dieu. Mais face à quelqu’un qui douterait, je lui dirais de commencer par réfléchir à ce qui nous habite. Cela arrive de rencontrer des gens qui voient plus un Dieu sévère, alors j’essaie de les renvoyer à ce qui les habite en profondeur. Nous avons été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, ce qu’il y a au plus profond de nous c’est ce qui est le plus franc reflet de ce qu’est Dieu. Et au plus profond de nous, sauf à avoir été profondément blessé par une histoire personnelle – et encore – il y a la perception que nous sommes faits pour aimer et que l’on veut le bien des autres. Pour moi c’est la trace de Dieu en nous. Une auteur juive morte à Auschwitz décrivait l’expérience des camps en disant que, malgré l’horreur, il lui suffisait de trouver une seule personne avec un comportement humain pour croire en l’humanité.

P. Ludovic Frère, recteur du sanctuaire de Notre-Dame de Laus et vicaire général du diocèse de Gap et d’Embrun.
Extrait de l'interview sur "La tendresse de Dieu"
aleteia.org

*****


Lecture, méditation et contemplation sont toujours grâce ou don pur.
Ces trois dimensions de la vie intérieure se nourrissent par une vie centrée sur la recherche du Tout Autre dans l'expérience du silence.
Il se peut que cette triple expérience nous éloigne un court instant de notre smartphone et de notre tablette, mais elle a le pouvoir de rééquilibrer notre vie personnelle et notre monde dangereusement déséquilibré.

Laurence Freeman, prêtre et moine bénédictin
seraphim-marc-elie.fr

Aucun commentaire: