Que viennent chercher ici les pèlerins ?
Je pense d’abord à la parole de Marie : « Des foules y viendront de tous côtés ». Cela dure depuis 362 ans. En dix ans passés ici, j’ai vu plus de misères que durant toute ma vie de prêtre en paroisse. Les pèlerins ne sont pas dans les assemblées habituelles du dimanche. Certains ne se sentent pas dignes d’y venir... ou ne s’en sentent plus dignes. Ils sont divorcés, divorcés-remariés, homosexuels, pacsés, drogués, déprimés, suicidaires. Ils n’utilisent pas toujours les formules convenues. Ils parlent, confient leurs soucis, leurs peines ou leurs joies. Il y a une prière à Notre-Dame de Toute-Aide. Certains s’en servent. Ils sont en relation avec quelque chose, quelqu’un... En lisant le cahier des intentions de prière qui se trouve près de la statue, je reconnais des écritures ; certaines personnes écrivent la même prière à Marie, avec les mêmes mots depuis des années, sans se décourager. (...) Ils demandent, persévèrent, durent dans la prière et découvrent bien souvent plus que ce qu’ils demandaient. Ils trouvent la paix, la patience d’endurer leur quotidien. Ils sont "exhaussés" !
Les blessés de la vie trouvent ici un lieu d’intériorité et de paix. Les gens viennent prier Marie en l’appelant Notre-Dame de Toute-Aide ! La plupart sont baptisés, mais ne pratiquent pas régulière- ment, surtout les moins de soixante ans. Sur cent personnes qui entrent dans la chapelle, y en a-t-il une qui voit la petite flamme rouge du Tabernacle ? Le nom seul de Notre-Dame de Toute-Aide attire. Je suis frappé de les voir devant la statue de Marie. Ils regardent les votives qui brûlent doucement. Les petites flammes en mouvement évoquent une sorte de balbutiement intérieur en direction de Marie. Ils prient à leur manière.
*
On invoque Notre Dame de Toute Aide pour ses puissants bienfaits spirituels. Pour les causes sans espoir et désespérées, pour les cas urgents et pressants. Pour éliminer tous les maux qui perturbent. Pour demander une aide de tous les instants et dans tous les domaines. Pour la guérison de toute misère, pour la délivrance du corps et de l’âme, pour retrouver la confiance en soi en période de doute, avoir la confiance en Sa protection, pour la protection de la famille.
Marie de Toute Aide, avocate capable, par ses prières de nous obtenir toutes les grâces que nous désirons.
Pour la bien prier, il faut sentir sur soi ce regard
La Vierge Marie est notre mère, c’est entendu, elle est la mère du genre humain, la nouvelle Eve. Mais elle est aussi sa fille. L’ancien monde, le douloureux monde, le monde d’avant la grâce l’a bercée longtemps sur son cœur désolé – des siècles et des siècles – dans l’attente obscure, incompréhensible d’une « Vierge Mère »(…).
La Vierge était l’innocence. Rends-toi compte de ce que nous sommes pour elle, nous autres, la race humaine ? Oh ! Naturellement elle déteste le péché, mais enfin, elle n’a de lui aucune expérience, cette expérience qui n’a pas manqué aux plus grands saints, au saint d’Assise lui-même, tout séraphique qu’il est. Le regard de la Vierge est le seul regard vraiment enfantin, le seul vrai regard d’enfant qui se soit jamais levé sur notre honte et notre malheur.
Pour la bien prier, il faut sentir sur soi ce regard qui n’est pas tout à fait celui de l’indulgence – car l’indulgence ne va pas sans quelque expérience amère – mais de la tendre compassion, de la surprise douloureuse, d’on ne sait quel sentiment, inexprimable, qui la fait plus jeune que le péché, plus jeune que la race dont elle est issue, et bien que Mère par la grâce, Mère des grâces, la cadette du genre humain.
Georges Bernanos
Extraits du Journal d’un curé de campagne, Plon, 1936
mariedenazareth.com
On invoque Notre Dame de Toute Aide pour ses puissants bienfaits spirituels. Pour les causes sans espoir et désespérées, pour les cas urgents et pressants. Pour éliminer tous les maux qui perturbent. Pour demander une aide de tous les instants et dans tous les domaines. Pour la guérison de toute misère, pour la délivrance du corps et de l’âme, pour retrouver la confiance en soi en période de doute, avoir la confiance en Sa protection, pour la protection de la famille.
Marie de Toute Aide, avocate capable, par ses prières de nous obtenir toutes les grâces que nous désirons.
P. Pierre de Couëssin,
Recteur du sanctuaire de N.-D. de Toute-Aide, Querrien, Côte d'Armor
in e-book "Marie"
croire.com
*****Pour la bien prier, il faut sentir sur soi ce regard
La Vierge Marie est notre mère, c’est entendu, elle est la mère du genre humain, la nouvelle Eve. Mais elle est aussi sa fille. L’ancien monde, le douloureux monde, le monde d’avant la grâce l’a bercée longtemps sur son cœur désolé – des siècles et des siècles – dans l’attente obscure, incompréhensible d’une « Vierge Mère »(…).
La Vierge était l’innocence. Rends-toi compte de ce que nous sommes pour elle, nous autres, la race humaine ? Oh ! Naturellement elle déteste le péché, mais enfin, elle n’a de lui aucune expérience, cette expérience qui n’a pas manqué aux plus grands saints, au saint d’Assise lui-même, tout séraphique qu’il est. Le regard de la Vierge est le seul regard vraiment enfantin, le seul vrai regard d’enfant qui se soit jamais levé sur notre honte et notre malheur.
Pour la bien prier, il faut sentir sur soi ce regard qui n’est pas tout à fait celui de l’indulgence – car l’indulgence ne va pas sans quelque expérience amère – mais de la tendre compassion, de la surprise douloureuse, d’on ne sait quel sentiment, inexprimable, qui la fait plus jeune que le péché, plus jeune que la race dont elle est issue, et bien que Mère par la grâce, Mère des grâces, la cadette du genre humain.
Georges Bernanos
Extraits du Journal d’un curé de campagne, Plon, 1936
mariedenazareth.com
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