25 avril 2016

LE REMÈDE DE L'HUMILITÉ






« Personne ne va vers le Père sans passer par moi »
« Je suis le chemin, la vérité et la vie. » Le Christ semble nous dire par là : « Par où veux-tu passer ? Je suis le chemin. Où veux-tu arriver ? Je suis la vérité. Où veux-tu demeurer ? Je suis la vie. » Marchons donc en toute sécurité sur le chemin ; et en dehors du chemin, craignons les pièges, car sur le chemin l'ennemi n'ose pas attaquer — le chemin, c'est le Christ — mais en dehors du chemin il dresse ses pièges... 
Notre chemin, c'est le Christ dans son humilité ; le Christ vérité et vie, c'est le Christ dans sa grandeur, dans sa divinité. Si tu marches dans le chemin de l'humilité, tu parviendras au Très-Haut ; si dans ta faiblesse tu ne méprises pas l'humilité, tu demeureras plein de force dans le Très-Haut. Pourquoi le Christ a-t-il pris le chemin de l'humilité ? C'est à cause de ta faiblesse qui était là comme un obstacle insurmontable ; c'est pour t'en délivrer qu'un si grand médecin est venu vers toi. Tu ne pouvais pas aller à lui ; il est venu jusqu'à toi. Il est venu t'enseigner l'humilité, ce chemin du retour, car c'est l'orgueil qui nous empêchait de revenir vers la vie qu'il nous avait fait perdre... 
Alors Jésus, devenu notre chemin, nous crie : « Entrez par la porte étroite ! » (Mt 7,13) L'homme s'efforce d'entrer, mais l'enflure de l'orgueil nous en empêche. Acceptons le remède de l'humilité, buvons ce médicament amer mais salutaire... L'homme enflé d'orgueil demande : « Comment pourrai-je entrer ? » Le Christ nous répond : « Je suis le chemin, entre par moi. Je suis la porte (Jn 10,7), pourquoi chercher ailleurs ? » Pour que tu ne t'égares pas, il s'est fait tout pour toi, et il te dit : « Sois humble, sois doux » (Mt 11,29).

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église 
Sermon 142 
EAQ 22/04/2016

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L’Immaculée est « unique ». Mais notre manière de rejoindre, autant que nous le pouvons, sa pureté, c’est notre humilité : quelque chose de simple comme l’enfant, loin des entortillements de l’amour-propre. 
Quand on rencontre véritablement Marie, il y une tendresse, une miséricorde pour les autres qui nous transforment. Et cette miséricorde, cette tendresse, Marie les a pour chacun. Quand on ne sait pas comment faire, il faut se demander comment la Sainte Vierge ferait : alors on fera ce qu’il y a de meilleur, même si ce n’est pas à notre goût. Marie est toujours l’étoile à laquelle on peut se référer. 
(…) Mon propre secret ? Quand « je ne sais plus », je pense « sois Marie » et une petite lumière s’allume chaque fois au plus profond de moi-même. C’est une lumière de vérité, de simplicité et de paix… 
Si nous voulons mettre Marie en lumière, il faut d’abord s’exposer à sa lumière, prendre le temps de la prier, de la regarder. Regarder Marie et prier, c’est toujours revenir à l’essentiel. 

Mère Marie de Saint-François (1911-2005), religieuse dans l’Ordre de l’Annonciade www.annonciade.info

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