26 avril 2016

LA PRIÈRE, ENTRETIEN FAMILIER AVEC DIEU






Le bien suprême, c'est la prière, l'entretien familier avec Dieu... La prière est la lumière de l'âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes. Par elle, l'âme s'élève vers le ciel et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable. Comme un enfant pleurant vers sa mère, elle exprime la profondeur de son désir. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible. Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l'âme.
Lorsque je parle de prière, ne t'imagine pas qu'il s'agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l'apôtre Paul parle ainsi : « Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l'Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables » (Rm 8,26). Une telle prière,  si Dieu en fait la grâce à quelqu'un, est pour lui une richesse perpétuelle, un aliment céleste qui rassasie l'âme. Celui qui l'a goûté est saisi pour le Seigneur d'un désir éternel, comme d'un feu dévorant qui embrase son cœur.

Homélie du 5e siècle sur la prière ( extrait)
Attribué à tort à saint Jean Chrysostome 
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Comment demeurer longtemps en paix quand on se mêle des affaires d'autrui, quand on cherche des occupations au-dehors, quand on ne se recueille que très peu ou très rarement ? Nous sommes trop envahis par nos désirs ; nous nous soucions trop de ce qui passe... Il est rare que nous venions à bout d'un seul défaut ; le souci du progrès quotidien ne nous enflamme pas, et ainsi, nous restons froids ou tièdes.
Si nous étions parfaitement morts à nous-mêmes, sans nos préoccupations intérieures, nous aussi nous pourrions goûter les choses divines, avoir quelque expérience de contemplation. Le plus grand obstacle, l'unique obstacle, c'est que nous sommes trop attachés à nos passions et nos désirs pour entrer dans la voie parfaite des saints.
Quand il nous arrive la moindre contrariété, nous nous laissons trop vite abattre et nous nous tournons vers les consolations humaines. Si nous nous efforcions, comme des hommes vaillants, de tenir ferme dans le combat, nous recevrions certainement le secours de Dieu car il est toujours prêt à aider ceux qui luttent en comptant sur sa grâce...
Oh! Si tu savais quelle paix viendrait ainsi en toi, quelle joie rayonnerait sur les autres, combien serais-tu plus soucieux de ton avancement spirituel.

Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre 1, ch.11
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