2 avril 2016

LE DEVOIR CHRÉTIEN D'ENGAGEMENT





Dans tous les secteurs de la vie publique, les chrétiens doivent s’engager et agir pour être fidèles aux grâces de leur baptême. Certes, les dons sont divers, et il appartient à chaque personne de discerner où et comment s’investir pour donner le meilleur d’elle-même en famille comme dans la société – dans l’entreprise, l’enseignement, les médias, la culture ou en politique. Mais quel que soit son champ d’application, la parabole des talents s’impose à tous avec sa redoutable et magnifique exigence : le désengagement, la pusillanimité et la paresse ne sont pas des options. (...)
Bien sûr, il ne s’agit pas pour autant de donner tête baissée dans tous les pièges avec l’insouciance de la témérité. Prier, travailler, prendre conseil, savoir aussi se détendre et s’oxygéner l’âme et le corps, ce devrait être l’ordinaire de la vie chrétienne. Il faut d’autant mieux se préparer à l’action qu’on ne fait pas de cadeau aux cathos dans notre société postchrétienne. Pourtant le mot résignation ne peut pas faire partie du vocabulaire chrétien. (...) Mais les sanglants attentats perpétrés par des terroristes islamistes ont encore ravivé la responsabilité des chrétiens : ils ont une autre réponse à proposer à notre société traumatisée que celle qui consiste à « sortir, boire et baiser » plus que jamais, selon le mot d’ordre d’un chroniqueur bobo, ou à distribuer des chartes de la laïcité dans les lycées…
Cette réponse chrétienne s’enracine de toute façon dans l’Évangile, ce n’est donc pas une opinion parmi d’autres. Elle nous engage sur un chemin étroit, une ligne de crête, qui consiste à "agir dans le monde sans être du monde" selon les ultimes recommandations du Seigneur recueillies par saint Jean lors de la dernière Cène. Agir dans le monde, c’est en connaître les besoins mais aussi les codes, y compris, notamment en politique, en acceptant les compromis nécessaires mais en refusant les compromissions. Ne pas être du monde, c’est ne jamais oublier que notre véritable horizon n’est pas celui de la réussite humaine, aussi désirable soit-elle : Dieu est le seul à juger de la réussite de ma vie. Quelle exigence, mais quelle liberté !

Abbé Grosjean, prêtre du diocèse de Versailles
Extraits du "Plaidoyer pour l'action à l'attention des chrétiens"
fr.aleteia.org/2016/03/24

*****

Nos vies, quand elles sont imprégnées par la façon de voir, de parler, de toucher, de faire silence, du Christ, prennent une saveur divine! Ces moments, rares, laissent dans la mémoire du cœur, un goût d'éternité!

Par Anne-Marie le 25/03/2016
retraitedanslaville.org

Aucun commentaire: