5 février 2016

AVORTEMENT, DRAME EXISTENTIEL ET MORAL



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"Peut-on encore parler de l’avortement aujourd’hui ?
(...) Il ne s’agit évidemment pas de porter des jugements sur les personnes, encore moins de culpabiliser. Refusant les caricatures, les amalgames et les invectives, nous souhaitons prendre le temps d’expliquer.
Depuis 1975, la loi Veil a consacré la possibilité d’avorter. En 2016, le bilan est dramatique. Alors que le nombre d’avortements reste élevé et constant, trois phénomènes nous permettent de lire en creux un profond malaise social : de moins en moins de médecins acceptent de commettre des avortements ; des plannings familiaux ferment par manque de militants ; des sites Internet proposant des solutions alternatives à l’avortement connaissent un fort succès.
La dernière loi Santé n’est qu’une fuite en avant. La suppression de la notion de « détresse », en 2014, et à présent du délai de réflexion avant de procéder à l’avortement revient à exercer une pression de plus sur les femmes.
Nous regrettons que dans ce débat les premiers acteurs de l’acte d’avortement, les femmes, soient trop peu écoutées, au profit d’un « combat pour les droits des femmes ». On occulte la violence létale vécue par les enfants à naître et la violence physique et psychologique vécue par leur mère lors d’un acte d’avortement.
 Pour la loi, l’avortement est un « droit ». Dans les faits, c’est surtout un drame. C’est le drame des femmes qui vivent un traumatisme : avant d’avorter, elles portaient un bébé, elles portent à présent en elles un fardeau. (...) L’avortement, c’est le drame des enfants éliminés avant de naître. (...) L’avortement, c’est le drame de la déresponsabilisation des pères. Combien de pères se sont-ils délestés de leur rôle, par indifférence ou sous le poids de la pression de leur entourage ? (...).
L’avortement, c’est un drame social. Dans notre pays, il est à présent si banalisé qu’il est difficile d’exprimer une opinion divergente. Une mentalité abortive s’est développée, articulée autour du refus de l’autre, de la vie et de la précarité humaine. (...)« La plaie qu’est l’avortement constitue un attentat contre la vie. Laisser mourir nos frères sur les bateaux dans le canal de Sicile constitue un attentat contre la vie. […] Le terrorisme, la guerre, la violence, mais aussi l’euthanasie, constituent des attentats contre la vie » (pape François).
 Nous ne voulons pas juger les femmes. Devant le poids de leurs souffrances et la complexité de leurs déchirements intérieurs, nous répondons comme le pape François : « Qui suis-je pour juger ? » Ce sont les drames existentiels que nous accueillons au quotidien.
Nous disons notre refus d’opposer dans ce débat le droit des femmes et le droit des enfants. Nous devons relever « le défi de contrecarrer la culture du déchet, qui a de nombreuses expressions, parmi lesquelles celle de traiter les embryons humains comme un matériau jetable, de même que les personnes malades et âgées qui se rapprochent de la mort » (pape François).
« Ouvrons nos yeux pour voir les misères du monde, les blessures de tant de frères et sœurs privés de dignité, et sentons-nous appelés à entendre leur cri qui appelle à l’aide. Que leur cri devienne le nôtre et qu’ensemble, nous puissions briser la barrière d’indifférence qui règne souvent en souveraine pour cacher l’hypocrisie et l’égoïsme » (pape François).

Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort de France
Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et Lourdes
Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio
Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon
Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban

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La prophétie est de dire aux gens qu’il existe un chemin de bonheur, de grandeur, un chemin qui te remplit de joie, qui est précisément le chemin de Jésus. C’est le chemin de proximité envers Jésus. C’est un don, la prophétie est un charisme et l’on doit demander à l’Esprit Saint : que je sache dire ce mot, à ce moment précis; que ma vie entière soit une prophétie. Hommes et femmes prophètes. Et cela est très important. « Bon, faisons comme font tous les autres… ». Non. La prophétie est le fait de dire qu’il y a quelque chose de plus vrai, de plus beau, de plus grand, de meilleur, auquel nous sommes tous appelés. 

Paroles improvisées par le pape François en conclusion de l’Année de la vie consacrée (extrait)
zenit.org 05/02/2016

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