(...) Nous ne sommes pas appelés à la vie monastique, mais au milieu du monde il nous faut constamment abandonner le regard fugitif de la mondanité, pour accueillir le regard éternel de Dieu sur les événements et les choses. (...) C’est dans la prière et la contemplation que nous accueillons le regard de Dieu, car prier signifie sentir que le sens du monde est en dehors du monde.
« En se retirant dans le silence et la solitude, l’homme, pour ainsi dire, s’expose au réel dans sa nudité, s’expose à ce vide apparent, pour expérimenter au contraire la plénitude, la présence de Dieu, de la réalité la plus réelle qui soit, et qui est au-delà des dimensions sensibles. C’est une présence perceptible dans chaque créature : dans l’air que nous respirons, dans la lumière que nous voyons et qui nous réchauffe, dans l’herbe, dans les pierres ... Dieu traverse toute chose, mais il est au-delà, et justement pour cela, il est le fondement de tout » (Benoît XVI).
(...) L’homme contemporain doit retrouver le goût du silence, de se poser, de perdre et de prendre son temps dans la gratuité de la contemplation. Il s’agit du silence d’un temps de prière le matin, d’un temps d’examen de conscience le soir, d’une visite spontanée au Saint-Sacrement, mais aussi de l’attitude intérieure de qui se tait parce que tout lui parle de l’insondable mystère de Dieu : « La contemplation est d’autant plus éminente que l’homme sent en lui-même l’effet de la grâce divine et qu’il sait trouver Dieu dans les créatures extérieures » (saint Bonaventure).
Le silence qui nous fait découvrir Dieu comme fondement de la réalité est un élément essentiel de l’écologie intégrale comme nous le rappelle l’encyclique Laudato Si’. Ce silence, plus qu’une action est une « attitude du cœur, qui vit tout avec une attention sereine, qui sait être pleinement présent à quelqu’un sans penser à ce qui vient après, qui se livre à tout moment comme un don divin qui doit être pleinement vécu. Jésus nous enseignait cette attitude quand il nous invitait à regarder les lys des champs et les oiseaux du ciel, ou quand en présence d’un homme inquiet " il fixa sur lui son regard et l’aima "(Mc 10, 21). Il était pleinement présent à chaque être humain et à chaque créature, et il nous a ainsi montré un chemin pour surmonter l’anxiété maladive qui nous rend superficiels, agressifs et consommateurs effrénés ».
Extrait de la méditation écrite par Frère Roger Villegas, LC
catholique.org 06/10/2015
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L’humilité n’est pas une question d’intelligence, de pouvoir ou d’argent. Tout le monde peut être humble, quel que soit sa condition. L’humilité, c’est avant tout savoir ouvrir son cœur à la présence de Dieu, savoir reconnaître son créateur.
Pour un chrétien, la vie est donc au bout du compte assez simple. Le bonheur ne dépend pas de ce que nous pouvons ou de ce que nous savons faire, du nombre de malades que nous pouvons guérir ou de démons que nous pouvons chasser. Notre joie vient de Jésus, notre Sauveur. C’est une joie toute simple, mais la plus grande joie qu’il peut y avoir. La joie de se savoir aimé, de savoir que Dieu nous aime d’un amour infini et qu’il n’attend qu’une seule chose : que nous lui ouvrions notre cœur pour qu’il puisse y entrer, sécher toute larme de nos yeux, et nous conduire avec lui au Royaume des cieux.
Extrait de la méditation écrite par Frère Jean Marie Fornerod, LC
catholique.org 03/10/2015
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