" ...Alors, Jésus appela un petit enfant. "
Jésus ne nous recommande pas d'être un enfant, mais bien d'être comme un petit enfant. Il ne fait pas allusion, bien sûr, à cette idée naïve et fausse que l'enfant serait innocent et « pur ». Jésus ne se situe jamais dans la morale ou le bon sentiment. Il s'agit comme toujours de relation avec un autre, d'échange avec le Père unique : celui du Fils et le nôtre. Les disciples interrogent pour savoir qui est le plus grand, voilà encore une attitude de gamins qui confrontent leurs attributs. La réponse de Jésus est surprenante, comme à son habitude : le plus grand, c'est le plus petit. À l'inverse du monde, celui qui n'a rien, qui ne peut rien et qui ne sait rien, c'est lui qui est grand.
Nous retrouvons ici les béatitudes : les valeurs qui authentifient dès aujourd'hui notre appartenance au Royaume sont contraires à tout ce que le monde promeut. Se savoir petit et tout attendre, tout recevoir du Père, est la juste posture pour ne pas être dans une pose infatuée. La parole d e Jésus va loin, elle est radicale et sévère pour ceux qui méprisent et entraînent la chute ou le scandale d'un petit. Les arrogants et les présomptueux sont prévenus, les suffisants qui se suffisent et n'ont besoin des autres que pour s'en servir et les écraser sont avertis : le Bon-Dieu les a à l'oeil car il est toujours du côté de l'humilié.
Les petits parmi nous connaissent bien ces situations, qu'ils se souviennent que leur ange voit sans cesse la face du Père.
Frère Jean-Pierre Brice Olivier, dominicain
Méditation sur Matthieu 18. 1-10« Le plus grand dans le Royaume des cieux »
Signe dans la Bible
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