Le
Seigneur invite l'apôtre à risquer la vulnérabilité: "Ne prenez ni
pain, ni sac, ni pièces de monnaie" (Mc 6, 7-13). Il nous invite à une conversion par
rapport à la sécurité des choses. (...) Notre bonheur est enrobé de
mille précautions. Nous vivons écrasés d'assurances, dans des donjons
bardés de digicodes, interdits aux quêteurs et colporteurs.(...)
L'apôtre n'annonce pas le Christ avec les armes du monde, mais dans la puissance de Dieu qui se déploie dans la faiblesse. (...)
Nous n'imposions rien,nous nous présentons les mains vides à l'accueil
des êtres ou à leur rejet et nous portons la paix. Non pas la paix à la
manière du siècle,car elle est souvent un équilibre de la terreur, un
"vivre ensemble" sans communion véritable; mais la paix du Christ, doux
et humble de coeur, que personne ne nous ravira jamais, puisqu'elle a
traversé la puissance de la mort. Aussi l'apôtre est-il toujours en
paix, au fond de son coeur, alors qu'en surface s'agitent les tempêtes
du monde. Il sait que le Christ a vaincu. Il ne maudit personne, y
compris celui qui le rejette, parce qu'il a placé son coeur dans le
Christ ressuscité, et il laisse le jugement à Celui qui a le pouvoir de
juger.
P. Luc de Bellescize
Billet spirituel (extraits)
famillechretienne.fr n°1956, juillet 2015
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