Ce sont paradoxalement les idées minoritaires et marginales qui finissent par devenir dominantes sans être majoritaires. Ainsi depuis près de 50 ans, l’Occident cherche à changer l’homme comme le souhaitait le marxisme. Pour aller dans ce sens, la loi civile défait le sens de la famille pour être sans racine, sans père et sans filiation pour ne plus s’inscrire dans la transmission, si ce n’est de « construire » soi-même sa famille à durée déterminée (divorce, concubinage, pacte civil révocable, « filiation » en dehors d’une relation parentale remplacée d’ailleurs par la « parentalité » ce qui n’est pas la même chose, on ne se marie plus au nom de l’alliance des sexes mais selon des orientations sexuelles). Une attitude qui n’est pas tenable sur le long terme mais qui, actuellement, se prolonge à travers l’éducation et l’enseignement. On transforme l’école dans laquelle l’enfant n’a pas à recevoir un savoir mais à le découvrir et à l’édifier par lui-même selon des thématiques et les nouveaux instruments de communication : ordinateur et internet. On oublie simplement que ces moyens de communication ne favorisent pas en soi, ni la mémoire, ni l’évolution des stades de l’intelligence et ni l’écriture. Nous fabriquons des personnalités insulaires et sans racines qui sont dans l’exigence de revendications subjectives sans que celles-ci ne soient évaluées à la lumière objective des réalités et de ce qui est structurant pour l’homme.
Mgr Tony Anatrella, psychanalyste et expert sur le synode sur la famille
Extrait de son commentaire sur le synode
zenit.org 02/06/2015
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