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"Pourquoi avez-vous si peur?, Vous n'avez pas encore de foi? (Mc 4,40)
Ainsi la peur serait un pas-encore,
un pas-encore de confiance,
un pas-encore d'assurance,
un pas-encore de consistance.
Ainsi regardée, elle perd de sa noirceur
et devient une invite à sortir de la stupeur où nous jette parfois la frayeur
pour rechercher plus avant l'annonce d'une autre lueur,
le prélude d'une autre couleur.
Parier qu'à travers la souffrance,
en dépit des apparences,
la terreur peut devenir le terreau d'une nouvelle vaillance.
*
Pour ceux qui se reconnaissent habités, il y a toujours à écouter, à fouiller les paroles qui sommeillent de ne pas trouver d'oreille. Les textes révèlent non ce qui a eu lieu, mais ce qui doit avoir lieu désormais. Et c'est toujours immense.
Après la question, vient le temps de la déposition, de la remise de soi à l'Autre de soi. Si Dieu existe, c'est aussi de ce côté-là, comme débordement de notre petit moi. En excès, en avant de nos tentatives d'être vivants. C'est d'abord au-dedans que le ciel se dévoile son pouvoir révélant. D'où l'urgence de réapprendre à faire attention.
"Nous sommes les disciples de ce à quoi nous prêtons attention". (Laurence Freeman)
Francine Carillo, théologienne protestante
in "Le Plus-que-Vivant" éd. Labor et Fides, Genève, 2009
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Comme toujours, Jésus laisse les hommes libres de leur choix: même les Douze doivent redire leur adhésion. (...) Jésus vient de Dieu? D'accord. Il va donner sa vie? (...) Ici, il passe sous silence. Cette attitude montre que l'adhésion de Pierre à Jésus et à la Sagesse de Dieu n'est pas encore totale, ce qui se vérifiera par le triple reniement. Là, Pierre s'éloignera de Jésus: "Je ne connais pas cet homme que vous dites". Nous savons que cette défaillance de Pierre ne l'a pas conduit au désastre et ces récits nous réconfortent: si celui qui a été déclaré pierre de fondation, rocher sur lequel on peut bâtir, s'est montré si fragile, ayons quelque indulgence pour nous-mêmes et nos éclipses de foi; celui qui a posé sa main sur nous ne nous lâchera pas si facilement : "C'est moi qui vous ai choisis"
Père Marcel Domergue, jésuite
Extrait de la méditation sur Jn 6, 60-69 La crise Capharnaüm
croire.com 17/08/2015
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Comme toujours, Jésus laisse les hommes libres de leur choix: même les Douze doivent redire leur adhésion. (...) Jésus vient de Dieu? D'accord. Il va donner sa vie? (...) Ici, il passe sous silence. Cette attitude montre que l'adhésion de Pierre à Jésus et à la Sagesse de Dieu n'est pas encore totale, ce qui se vérifiera par le triple reniement. Là, Pierre s'éloignera de Jésus: "Je ne connais pas cet homme que vous dites". Nous savons que cette défaillance de Pierre ne l'a pas conduit au désastre et ces récits nous réconfortent: si celui qui a été déclaré pierre de fondation, rocher sur lequel on peut bâtir, s'est montré si fragile, ayons quelque indulgence pour nous-mêmes et nos éclipses de foi; celui qui a posé sa main sur nous ne nous lâchera pas si facilement : "C'est moi qui vous ai choisis"
Père Marcel Domergue, jésuite
Extrait de la méditation sur Jn 6, 60-69 La crise Capharnaüm
croire.com 17/08/2015
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