5 avril 2015

PÂQUES OUVRE UN CHEMIN






L'évangile ne dit pas ce que Jean a vu, ni même ce qu'il croit. En fait, il ne voit rien, il voit qu'il n'y a rien là où il aurait dû voir un cadavre. « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » (Luc 24,5). Désormais, c'est là où se trouvent les vivants qu'on rencontrera Jésus. Sa visibilité est passée dans les hommes, et c'est nous qui devenons sa demeure quand la foi nous unit. En effet, la foi nous fait voir ce que les yeux ne voient pas. C'est pourtant cet invisible qui fait exister tout ce qui se voit et le sauve de l'insignifiance, de l'absence de sens. Que signifie en effet une vie qui finit par se dissoudre dans le néant ? N'imaginons pas que, jour après jour, nous allons vers la mort. La mort n'est pas un terme ; elle est une route, un passage. Pour la foi et par la foi, nous allons vers la vie. La mort n'a que l'avant-dernier mot. Avouons que la résurrection du Christ et les récits qui nous l'annoncent sont une sérieuse épreuve pour la foi. En fait, c'est là que la foi trouve sa vérité : que signifierait une foi qui n'irait pas jusqu'à la victoire de la vie ? Que signifierait une puissance de Dieu qui serait mise en échec par la mort ? Que serait cet « Amour » qui nous laisserait périr ? Notre résurrection, récapitulée et fondée en celle du Christ, est nécessaire pour que Dieu soit Dieu. Toute la foi est fondée sur cela, et éprouvée, aussi, par ce « mystère » dont nous ne prenons pourtant connaissance que par elle.
(...) La mort est désormais condamnée à produire de la vie, une vie au-delà de notre expérience. Voilà le dévoilement d'un monde qu'on n'avait pas soupçonné. (...) Nous sommes tellement habitués à la proclamation de la résurrection du Christ que nous n'en sommes plus bouleversés. Souhaitons de retrouver, d'éprouver (...) la foi, source d'une joie à l'épreuve de la perspective de la mort.

P. Marcel Dommergue
Méditation de Pâques 2015 (extrait)
croire.com

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Ce que les disciples de Jésus ont appelé la résurrection leur a ouvert une nouvelle façon de comprendre l'existence humaine et le devenir du monde. La vraie vie c'est de donner sa vie, chaque jour  et au dernier jour. Et cette vie, parce qu'elle n'est pas issue du hasard mais de l'amour de Celui qui nous a fait exister et que nous appelons Dieu, ne retombera pas dans le néant.  
Pour les disciples, Jésus est donc vivant en Dieu. Il devient alors "le premier né d'une multitude de frères", comme dit l'apôtre Paul. Celui-ci ajoute que nous pouvons vivre comme Jésus : recevoir la vie chaque jour comme un don gratuit, entrer dans la confiance en la promesse de Celui qu'il appelait "mon Père et votre Père", qui nous a fait exister et qui ne nous laissera pas tomber nous non plus après notre mort.

P. Dominique Fontaine, prêtre de la Mission de France
Résurrection: "peut-on croire..." (extrait)
croire.com

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(...) Ainsi la vraie rupture s’accomplit- elle dans la nuit de Pâques, plutôt que dans les fragiles espoirs humains, politiques ou idéologiques, toujours déçus. Notre espérance consiste à croire que quelque chose peut changer, que nous ne sommes pas condamnés à un sempiternel recommencement de l’Histoire et de ses drames. «Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5)

Aimerick Pourbaix, rédacteur en chef
extrait de l'édito 
famillechrétienne.fr no. 1942

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