Et toi, as-tu suffisamment confiance en la puissance de l’Esprit Saint pour oser lui demander de graver sa Loi d’amour au fond de ton cœur ?
Fr. Didier Vernay, dominicain
Extrait de méditation
Fr. Didier Vernay, dominicain
Extrait de méditation
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La perfection que je vais chercher aujourd’hui est de vivre en tant que fils du Père, en cherchant à faire ce qui lui plaît, plus que de remplir des devoirs envers Dieu, les autres et moi-même.
Extrait de la méditation par Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi
catholique.org 22/03/2015
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Réalité commune à toutes les religions et sagesses, la prière est loin d’être démodée dans nos sociétés sécularisées. Des enquêtes montrent qu’à certains moments de leur vie les gens prient, pas nécessairement en public, mais dans le secret de leur coeur. (...)
Le journaliste allemand Peter Seewald demanda un jour au cardinal Ratzinger combien de chemins menaient à Dieu, la réponse du futur pape ne se fit pas attendre : « Autant de chemins qu’il y a d’êtres humains. » Il en est ainsi de la prière.(...)
Il en est de la prière comme de la vie, c’est en l’aimant qu’on peut mieux la vivre. Je dis bien « la » prière et non « des » prières. La prière est un état qui englobe toute la vie; c’est une manière d’être qui est plus proche du silence amoureux que des formules à réciter, plus près du cœur que de la tête. Gandhi disait qu’il valait mieux mettre son cœur dans la prière sans trouver beaucoup de paroles que de dire des paroles sans y mettre son cœur. (...)
Il s’agit ici « d’être » prière, et de le devenir de plus en plus au milieu des occupations quotidiennes. Cela ne se fait pas en une saison, il faut la maturation du temps, la patience d’une vie et beaucoup d’amour. Pour transmettre cette prière de vie, le témoignage s’avère d’un grand secours. Il s’exerce surtout par la transfusion d’une parole qui crée du sens et par le rayonnement d’une vie qui est présence d’amour. « Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons contemplée, et nous portons témoignage » (1 Jn 1, 2).
Personnelle est l’expérience de la prière, personnelle aussi la manière de l’exprimer. Les mystiques se sont butés à l’impuissance du langage à rendre compte du mystère divin qui les habitait. Comment trouver le ton juste pour dire cette expérience de la prière sans trop la trahir? Comment traduire en des mots limités la relation intime qu’entretient l’être humain avec son Dieu?
Non pas en termes généraux ou impersonnels, mais en se servant de figures, de comparaisons, d’analogies, de symboles, avec « la simplicité de l’esprit d’amour ». La vie en offre des gerbes quotidiennement : une chanson, un tournesol, un chien, une toile, un livre, un soir de juillet, un arbre, le matin, le train, le désert, l’épouse, l’enfant, la souffrance, l’amour… Pour moi, l’expérience de la prière est essentiellement gratuité et vie, amour et liberté.
Prier comme on vit, comme on attend, comme on souffre, comme on aime. (...) La prière intérieure est essentiellement accueil d’une parole et silence d’une présence, quête d’un visage et attente d’un amour, à la suite des apôtres qui posèrent cette question à Jésus : « Seigneur, apprends-nous à prier ». Mais que de déserts à traverser avant d’apercevoir la source, « savoir prodigieux qui me dépasse, / hauteur que je ne puis atteindre »! (Ps 138 (139), 6). C’est un don de Dieu, rappelle Jean Climaque, moine au mont Sinaï, décédé vers 649 :
Personne n’apprend à voir. On voit naturellement. Ainsi en est-il de la prière. La « belle prière », on ne l’apprend pas d’un autre. Elle a en elle-même son propre maître. Dieu fait le don de la prière à celui qui prie »
Jacques Gauthier, théologien catholique canadien
Extraits de l'introduction à "l'Expérience de la Prière" éd. Parole et Silence 2009
jacquesgauthier.com
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