11 septembre 2014

DE L'ANARCHIE À L'UNITÉ, DE LA LOI À LA GRÂCE





L'homme déchu est celui qui connaît les « désirs de la chair » et les pensées égoïstes.
Ce n'est pas que la chair en elle-même soit mauvaise, bien au contraire, elle a été créée par Dieu.
Mais lorsque la chair n'est plus contrôlée par l'esprit de l'homme, il s'établit en nous une sorte d'anarchie intérieure, de désagrégation de l'unité de l'homme.
Les désirs partent dans toutes les directions, l'homme est livré à des caprices contradictoires, poussé par sa cupidité, par ses ambitions, par ses désirs.
L'homme devient esclave du Malin, de celui que saint Paul appelle « le prince du mal qui s'interpose entre le Ciel et nous, l'esprit qui agit maintenant parmi ceux qui désobéissent à Dieu ».
Voilà ce qui se passe lorsque nous suivons le courant de ce monde, lorsque nous nous laissons aller aux modes de l'époque. Il est plus facile de se laisser décomposer.
L'unité intérieure s'édifie petit à petit, avec l'aide de l'Esprit de Dieu qui aide l'esprit de l'homme à rassembler toutes les forces qui sont en lui en une gerbe cohérente.
L'angoisse, l'inquiétude résultent d'un certain déchirement intérieur.
L'unité est la voie qui mène à la paix intérieure. C'est une longue lutte pour la retrouver.

Extrait du commentaire de Éph 2, 1-10 par Père Cyrille Argenti
seraphim-marc-elie.fr

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« La force de la Parole de Dieu, qui change le coeur, qui change le monde, qui donne l'espérance, qui donne la vie, ne réside pas dans la sagesse humaine : elle ne consiste pas à bien parler et bien dire les choses avec intelligence humaine ni à mettre sa sécurité dans la sagesse du monde. Cela c'est la sottise », a expliqué le pape.
La force de la Parole de Dieu « passe par le cœur de celui qui la transmet » : elle réside « dans la rencontre entre ses péchés et le sang du Christ, qui sauve ». Comme Pierre qui voit son propre péché en rencontrant Jésus dans l’Évangile : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. » (Mt 4,19)
« La force de la vie chrétienne et la force de la Parole de Dieu résident dans ce moment où le pécheur rencontre Jésus et cette rencontre change sa vie… et il trouve la force d'annoncer le salut aux autres ».
« Le lieu privilégié de rencontre avec Jésus Christ ce sont ses propres péchés... S'il n'y a pas cette rencontre, il n'y a pas de force dans le coeur ». Le chrétien devient alors « mondain, voulant parler des choses de Dieu avec le langage humain et cela ne sert à rien : cela ne donne pas la vie ».
C'est pourquoi l’apôtre Paul souligne deux raisons de s'enorgueillir, même si « cela scandalise » : « ses péchés » et « le crucifié ». De même, « le chrétien peut se vanter de deux choses : de ses péchés et du Christ crucifié ».
« Si un chrétien n'est pas capable de se sentir pécheur et sauvé par le sang du Christ, c'est un chrétien à mi-chemin, c'est un chrétien tiède. Et quand nous trouvons des églises "en ruine", des paroisses "en ruine", des institutions "en ruine", les chrétiens qui y sont n'ont sûrement pas rencontré Jésus Christ ou ont oublié leur rencontre avec lui. »
Pour conclure, le pape a invité à un examen de conscience : "Suis-je capable de dire au Seigneur : "Je suis pécheur", en confessant mon péché concret ? Suis-je capable de croire qu'avec avec Son Sang, il m'a sauvé du péché et m'a donné une nouvelle vie ?"

Homélie du pape François, 04/09/2014
zenit.org

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Le législateur, [Jésus-Christ], après avoir tout déterminé, a rapporté la lettre à l’esprit, en récapitulant toutes choses en lui, en vivant d’une loi qui est la grâce. Après avoir réduit la loi en servitude, il y a joint harmonieusement la grâce. Il n’a pas mélangé ni confondu les propriétés de l’une avec celles de l’autre ; mais, d’une façon divine, il a changé ce qu’il pouvait y avoir dans la loi de pénible, de servile et de tyrannique, en ce qui est léger et libre dans la grâce. Ainsi nous ne vivons plus sous l’esclavage des éléments du monde, comme dit l’Apôtre, nous ne sommes plus asservis au joug de la lettre de la loi. En effet, c’est en cela que consiste l’essentiel des bienfaits du Christ ; c’est là que le mystère se manifeste, que la nature est renouvelée.

extrait d'homélie de saint André de Crète
AELF

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