26 juillet 2014

MARTHE ATTENDAIT UNE RECONNAISSANCE



Sainte Marthe by Maître de Chaource, 14è, église Ste.-Madelaine, Troyes


"J'ai un sentiment mitigé, surtout sur la réponse de Jésus. [ "Marie a choisi la meilleure part."  Luc 10, 38-42 ] C'est pour lui que Marthe fait ça et lui s'en moque. C'est la dernière phrase qui choque. Marie n'aide pas beaucoup sa soeur. (...)"
"Marthe s'agite. Je suis dans un stress permanent. Marie est zen. Je me retrouve un peu dans les deux au quotidien: stress dans la journée, et matin et soir du temps de repos et de silence avec le Seigneur. Marie profite au maximum du temps où Jésus est chez elle; j'essaie de me poser par des temps de silence avec le Seigneur."
"Marthe et Marie sont les deux faces d'une même personne.On est tiraillé entre le désir de boire les paroles de Jésus et les obligations quotidiennes."
"L'agitation de Marthe est ponctuelle.  Ce que fait Marie a une vision d'éternité. C'est donc plus nécessaire. L'action de Marthe aura un résultat, mais très éphémère."
"Marthe s'affaire à un service compliqué. Dans le bénévolat, on vit ça aussi, ça crée des conflits. Est-ce qu'on ne pourrait pas faire beaucoup plus simple et avec amour pour les personnes?"
Quand on est bénévole, on veut être reconnu. Beaucoup de bénévoles font des choses et ont besoin de reconnaissance. Marthe attendait une reconnaissance. Sa réaction est violente, celle du Seigneur aussi."
"Quelle est la place de l'amour, de la charité dans ma vie?"
"Je m'excite à faire plein de choses, alors que Dieu me donne la vie. Même dans mon action, Dieu peut être présent. Comment est-ce que je le mets au coeur de l'action? Comment faire en sorte qu'il soit d'avantage présent dans ce que je fais? Finalement, ce récit est très positif. Il peut nous soulager."

Parole et spiritualité, par "le groupe de parole"
Messages du Secours catholique, juillet-août 2014

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(...) Le « joug » du Seigneur, a rappelé le Pape,  c’est « prendre sur soi le fardeau des autres avec amour, un amour fraternel », cet amour que doit avoir tout chrétien pour son prochain, pour son frère, en allant vers lui et en ayant à son égard des comportements « doux et humbles », comme le Christ sur les routes de Galilée avec « les simples, les pauvres, les malades, les pécheurs, les exclus… »
« La douceur et l’humilité  du cœur nous aident à porter le poids des autres, mais également à ne pas peser sur eux avec nos opinions personnelles, nos jugements, nos critiques ou notre indifférence », a insisté le Pape. « Apportons, à l’exemple de Jésus, soulagement et réconfort aux personnes qui souffrent, qui sont épuisées, qui ont besoin d’aide, de tendresse et d’espérance ».

Extrait de l'homélie du Pape, 06/07/2014
aleteia

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Si nous n’acquérons pas le sens du service d’autrui, notre vie sera inutile. Si nous voulons régénérer notre nature, devenir à la ressemblance de Dieu, le désir de servir autrui doit dominer notre vie.
Le service d’autrui a une force salutaire infinement plus grande que n’importe quelle théorie théologique.
Nous devons mourir à nous‑mêmes pour que les autres vivent. Le Christ a dit : « N’ayez pas peur de perdre votre âme dans ce service. » Celui qui sert autrui sauve son âme pour la vie éternelle.
Tâchez de ne jamais accuser autrui, mais priez pour lui. Juger quelqu’un pour ses défauts, c’est ne pas voir ses propres défauts.
Dans notre état de chute, nous sommes incapables de juger correctement notre frère. Ne soyez pas si sûrs que votre frère se trompe. Ne le jugez pas.
Soyez très attentifs! Ne permettez pas à aucune pensée négative d’entrer dans votre cœur.
Rejetez tout esprit de curiosité. Faites votre travail, sans vous occuper de savoir si les autres font le leur. Quand la curiosité est absente, chacun reçoit de Dieu ce qui lui revient. On ne peut pas duper Dieu. Il est si puissant et si juste qu’on ne peut rien lui cacher.
Quand des querelles, des inimitiés, des rapports de force se manifestent entre des personnes, l’unité ne peut être préservée que si chacun supporte les faiblesses des autres. Pour l’apôtre Paul, il vaut mieux supporter une offense que d’offenser.
La vie dans le monde est fondée sur la force, la violence. Le but du chrétien est inverse. La force n’appartient pas à la vie éternelle. Aucun acte imposé par la force ne peut nous sauver.
Trouvez des raisons d’être avec Dieu!
Quand notre esprit, notre cœur sont dirigés vers Dieu, tout devient facile. Sans ce mouvement dynamique vers Dieu, la vie perd son sens.

Archimandrite Sophrony, De vie et de l’Esprit
seraphim-marc-elie.fr

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